lundi 19 septembre 2016

Victoria. Justine Triet.

Je ne me lasse pas des dispositifs de la metteure en scène qui en reproduit quelques uns de son précédent film vitaminé, « La bataille de Solferino » : mère affairée, problème de garde d’enfants,  personnages hystériques, névrosés et bavards se bousculant à la porte d’un appartement en désordre.
Les vies affolées de nos jeunes contemporains font sourire par le brillant déluge verbal qui les cerne mais de leurs cocons ne sortent guère de papillons.
Cette comédie décrit avec plus de pertinence notre époque que bien des éminents favoris de la critique qui en sont à mimer Truffaut sempiternellement.
Et pourtant c’est parisien en diable, speedé. Avocat peut être aujourd’hui un métier précaire et les baby-sitters n’ont pas que des petites filles accrochées à leur tablette à prendre en charge. La sexualité a beau être désinhibée, les solitudes n’en paraissent que plus pathétiques et les détresses plus criantes.

1 commentaire:

  1. Quand je songe que j'ai senti il y a très longtemps que je n'étais pas faite pour la vitesse, et que je ne pourrais pas être à la hauteur de tant... d'ambition... féminine...
    Certes il y a des moments où je me sens bien seule dans ma forme de dépendance.... mais ça ne m'empêche pas de voir la dépendance des autres qui sont parfois convaincues d'être libres, et autonomes.
    Le film me tente, mais j'en ai marre des dents longues et la vitesse.

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