Fantastique et Kung Fu, l’addition de deux genres qui ne me
sont guère familiers ne m’a pas permis d’entrer dans la confrérie très fournie
des enthousiastes de ce film de 2010.
Les combats sont des chorégraphies et quand nous voyons les
stigmates d’un combat, ils sont grotesques pour bien souligner qu’il ne s’agit
que d’un divertissement où la pesanteur est abolie. Les poursuites sur les
toits défient la gravité et les combats se déroulent jusqu’au sommet d’une forêt de bambous.
Il est question de transmission, de la fougue de la
jeunesse, de renoncement.
Le désert a ses charmes et les intérieurs de la chine
ancienne laissent filtrer de belles lumières, les mœurs et les sentiments sont
exotiques. Mais quand une protagoniste est nommée d’emblée « Jade la Hyène »
et restera sous ce masque, cela n’entre pas dans le nuancier pastel que je
préfère. Les épées magiques ne me transpercent guère, quelques ambigüités et des
dilemmes plus travaillés m’auraient plus séduit.