mercredi 13 juin 2018

Géopoétique. MC Solaar.

Je reviens vers MC Solaar revenu parmi nous et me remets dans le rap où je n’ai connu que lui.
« Dix ans fermes de prison à ma santé »
« Je me suis enfermé pourtant j’avais La clé »
Plus que jamais, je le suis, maintenant qu’il fait rimer automne avec « Sonotone ».
Comme il s’était éloigné, il nous refait une petite rétro, en « Intronisation », le coup de « l’as de pique qui pique ton cœur » et autres heureuses rimes qui lui valurent le « CAP de rappeur ».
 Du côté de « L’attrape-nigaud » il dit rêver du MoMA, et ressort l’artillerie qui fait « bratata ».
« Le prince de Bamako » se retrouve dans « Frozen fire » avec les dilemmes de toujours : « Quand certains crient alléluia d’autres crient allez l’OM. » Allez l’OM !
Dans la jungle des villes, Jane et Tarzan:
« Elle est seule, elle est single ».
Mais plus question de tenir les murs dans la cité :
« Eksassaute »
« Je retrousse mes manches.
Je suis même pour la fermeture des églises le dimanche. »
« On se lève »
« J’ai quitté ma tour pour aller bosser dans une tour »
Mais s’il fait l’armée, les chars sont des chars à voile.
Plus difficile d’imaginer « Les mirabelles » dans un village désert depuis la première guerre.
«  La grosse Bertha face au crapouillot » dissone pour moi,
alors que dans « Pili-Pili » :
«  le flow devient fluo comme le radium ».
Il est plus à l’aise dans nos années :
«  Je suis né sous Balavoine, j’ai grandi sous Balladur. »
Même si le diable est bien là « Méphisto Iblis ».
Name dropping dans « Kiffez l’âme » du jazz :
« Les musiciens sont excellents,
Tous tous 
Je m’éclaircis la voix
Je tousse tousse »
Et rime dropping dans « Super Gainsbarre »
«  Oh di du di du da »
La belle femme mannequin d’ « I need gloves »
« … féline en défilé, la fille sort de l’orphelinat »
saura se sortir de « la lie des malades aux mains moites ».
La pauvre Eve, d’ Adam et Eve, est tombée dans les pommes, il est vrai qu’elle débarque:
« … des mecs à l’hosto,
Les pressions sur les points vitaux
Des gogo danseuses à gogo, des gros lolos pour les gogos »
« Je zigzague dans « la zonmé des zombies » depuis que Aziz a quitté la zonzon »
« Regarde comme le vie est belle. Aiwa »
Dans « géopoétique » les rimes se déchaînent dans le genre  «Moche coup à Moscou » :
« Pas de bol …il vit en Bolivie » « J’ai fait mon service dans la Confédération Suisse …y a que là qu’on fait des rations suisses » « Colombie » va avec « colombe bi ». Il n’y a  pas de raison puisque « Honduras » convient à « Simenon Duras ».
De l’humour, de la poésie,  en douces rafales, s’il n’y a pas lieu d’inaugurer « l’Avenue du messie », ce riche MC nous va bien. La venue du MC.

mardi 12 juin 2018

Vita obscura. Simon Schwartz.

Mise en page élégante du récit de la vie d’une trentaine de personnages aux destins incroyables et méconnus.
- Souverains autoproclamés : clochard empereur des Etats-Unis ou GI américain vénéré comme un Dieu dans un île du pacifique…  ou prophète : Mani, père du manichéisme.
- Princes rivaux : Frédéric et Henri de Prusse, le tsarevitch Dimitri Ivanovitch et deux imposteurs, celle qui fut assassiné par la reine «  Bloody Mary »
- Inventeurs géniaux : du GPS, du décodeur des messages nazis, qui a eu l’honneur d’une autre BD  http://blog-de-guy.blogspot.fr/2016/06/les-reveurs-lunaires-cedric-villani.html ...
- Excentriques : l’acheteur du London bridge, l’escroc vendeur de la Tour Eiffel, Law qui fut gracié pour un crime commis en Ecosse car il avait ruiné l’ennemi français, le voleur du cerveau d'Einstein, la femme de Winchester qui avait peur des fantômes des victimes des fusils,
- Artistes : Moon dog aveugle sans abri et musicien génial, le pétomane, l’Italienne muse des créateurs,  Robert Johnson qui aurait fait accorder sa guitare par le diable.
- Destins incroyables de frères siamois, d’un patriote polonais qui se fait enfermer volontairement à Auschwitz, d’une infirmière rescapée du Titanic et d’autres naufrages, un amiral Chinois eunuque grand explorateur, le dernier samouraï qui continuait seul la guerre après 1945 dans une île oubliée…
Et ce n’est pas tout …
Le graphisme soigné amène peut être la forme avant le fond, privilégiant l’efficacité d’un C.V. plutôt que l’émotion : la lecture est agréable, le souvenir plus fugace.

lundi 11 juin 2018

Trois visages. Jafar Panahi.

Comme il y a un cinéma hollywoodien, bollywoodien, italien, le cinéma iranien a des couleurs, des rythmes, des rites bien à lui avec les voitures comme lieux inévitables de tournage.
Une vedette de série télévisée, inquiétée par un message filmé qui lui était adressé, va  devoir se rendre dans un village azéri, conduite par le réalisateur.
Les deux citadins sont confrontés aux traditions qui mènent le pays. Dans ces collines arides, les récits légendaires étouffent les énergies juvéniles, en particulier celles des femmes. Loin des préoccupations parisiennes où le féminisme joue des terminaisons orthographiques, l’essence même de la vie est ici mise en jeu par portable interposé. Par des routes défoncées, nous passons de cours fermées en places publiques où les foules se méprennent sur la nature de celui qui pourra les sortir de la misère. Leur mépris envers les saltimbanques entre en contradiction flagrante avec un aveuglement à l’égard de leur sauveur présumé parce qu’ils l’ont vu « dans le poste » de  télévision.
Le courage de ce film est souriant, subtil. Les notations variées ne brouillent pas l’essentiel d’un message fort, au contraire. J’aurais bien remis la palme cannoise au plus libre des réalisateurs, histoire de retourner dans ce fascinant pays dont il ne peut sortir.

dimanche 10 juin 2018

Ballet de l’Opéra de Lyon.

Pour finir la saison à la MC2, trois chorégraphes  ont amené au plus haut niveau une programmation en danse devenue plutôt atone ces derniers temps.
Forsythe nous offre d’emblée un bouquet de postures classiques sur une musique prenante de Thom Willems.
Des petits chaussons oubliés sont de retour sur le plateau dans une dynamique à la beauté froide qui quadrille les sons d’une époque tonnante.
L’ampleur et l’intensité de cette première partie rendaient difficile la comparaison inévitable avec la prestation des quatre danseurs de Benjamin Millepied se produisant ensuite en diverses compositions. Et même la musique plus difficile de Bach, monodique me dit-on, ne nous distrait pas de remarques sur le sens des rayures des chemises des danseurs pourtant excellents qui ont évoqué pour moi les frères Ripolin.
Mais plus question de remarques bêtassonnes pour la dernière séquence, époustouflante : « Petite mort » de Jiří Kylián  se fond avec Mozart et nous liquéfie.
Avec une précision inouïe, les danseurs fouettent l’air de leurs épées, avant que les femmes qui se devinent dans le décor, viennent sublimer leur beauté tonique avec leurs partenaires.
Un voile posé sur le groupe s’évanouit, les lumières idéalisent les corps, la musique nous envoûte, les robes ont des roulettes et les corsets des souplesses.
L’humour, la beauté, le désir : quand la grande viendra, cette « Petite mort » nous rappelle que la vie augmentée par l’art comme ce soir avait valu d’être vécue.
Mais aura-t-on la sérénité de Thierry Roland après la victoire en coupe du monde contre le Brésil qui disait : « Maintenant on peut mourir tranquille » ? Bravo, bravo, merci.

samedi 9 juin 2018

En attendant la fin du monde. Baudoin de Bodinat.

Le titre m’a accroché, et la première page, où l’auteur, qui n’a même pas été démasqué par le web, met en perspective l’expression qui me turlupina : «  j’m’en bats les c… » dans la lignée de « Me ne frego », « rien à foutre » : une devise fasciste.
Mais la lecture est ardue, hachée de parenthèses et de tirets, de ligatures, de charmantes esperluettes (&), farcie de mots rares : cautèle (prudence rusée), éréthisme( appliqué au cœur : accélération du rythme cardiaque) ou hypoxie (manque d’oxygène) et de néologismes heureux : internité ou optiphone. Presque aussi chichiteux que certains de mes articles abusant des allusions, des digressions.
La prose savante laisse pourtant sur 70 pages une élégante impression mélancolique, quand tout n’est pas aussi limpide que lorsqu’il décrit sans agressivité : «  un vieil essayiste faisant l’apologie de l’amélioration (un livre à vendre) et entiché vraiment de cette jeunesse qu’il voit si aisément tactile à circuler dans les données y saisir ce qui s’y offre en temps réel, mais sourcilleux d’un déclinisme du «  c’était mieux avant » dont il entend des voix partout, concédant « quelques difficultés aujourd’hui »… » Michel Serres si tu m’entends…
C’est que nous sommes dans le déni de la réalité, on fait comme si de rien n’était, et pourtant quand on dit « glacier » vient immédiatement : « fonte » ou pour  les eaux : leur « montée ».
La falaise, les seuils sont derrière nous. Rappel de l’appel des 15 000 scientifiques :
« on fit cette remarque que ce n’était pas le premier et puis l’on s’exhorta à multiplier en hâte ces aérogénérateurs qui feraient magiquement l’électricité pour animer le crépuscule dans nos bunkers thermiques »
L’avenir avec des puces indolores pour faciliter le shopping, et pour les poulets des petits casques de réalité virtuelle pour qu’ils se croient dans le Gers, n’est pas très appétissant, surtout si c’est pour aller jusqu’à 150 ans.
Les citations sont nombreuses «  Dans le monde qui va naître, le silence et la solitude seront les derniers luxes de l’individu » Edmond Jaloux, dans les années 50, avec pas mal de Jünger. Après quelques photographies banales d’un village prises par lui-même, qui aèrent le joli petit livre, il se laisse aller in extremis:
 « quelque chose en soi semble sur le point de s’ouvrir et tout réconcilier »
pour se reprendre aussitôt :
«  un assez bon endroit pour venir y attendre le collapsus, le black – out inaugural »


vendredi 8 juin 2018

Grave !

Sur un blog voisin, http://ednat.canalblog.com/archives/2018/05/20/36420419.html un ancien prof s’étonne que des élèves venus en soutien scolaire, auxquels il faisait remarquer des fautes d’orthographe, soupirent : « C’est pas grave ! »
En ces temps où la moindre contrariété mobilise des bataillons de psychologues où le moindre lapsus enflamme les réseaux zoziaux, quand l’hystérie est la mieux portée des névroses, cette réponse désinvolte signe pourtant l’époque.
Comme je ne me suis pas encore enrôlé dans les commandos des Grammarnazis - ça se dit comme ça - je pense qu’effectivement ce n’est pas grave, mais inviterais volontiers à la correction, qui n’est pas dramatique non plus. Evidemment il n’est pas question d’humilier le fautif mais le « respect » qui se tague sur tous les murs subventionnés, commence par là. La précision, quand on lit, va de pair avec des égards envers celui qui vous lit.
Dans cette négligence à l’encontre de la langue, du langage, c’est bien sûr la communication qui devient approximative, « globish » ; les jeux de mots deviennent impossibles.
Il est aussi une autre expression énervante : « J’ai pas fait exprès ! ». Ainsi parle le gamin qui déchiquette, sous vos yeux, des plantes de la copropriété ou celui qui vient d’éclater le nez de son interlocuteur devant un surveillant. Ils ne croient même pas à leurs mots, ne s’appliquent plus à mentir. S’ils n’ont pas vu forcément les politiques nier les évidences alors qu’ils étaient pris le doigt dans le pot de confiture, ces futurs citoyens ont bien subi la perte du sens des mots, le mépris envers l’exigence, l’inversion des valeurs quand c’est la honte de ramasser un papier. Il y a des femmes de ménage pour ça !  
Pas responsables, ils reproduisent des attitudes tellement courantes qui s’affranchissent de toute implication dans la collectivité. Crachats, haine, colères programmées, dégradations de l’outil de travail quand subventions, pensions, remboursements sont quand même bienvenus, bien que pour ces vindicatifs patentés, il serait souhaitable que transports et cantines deviennent en outre gratuits, et eau et électricité également, pendant qu’on y est.
D’ailleurs ce gouvernement, coupable par nature, est un impuissant auquel il convient de mettre des bâtons dans les roues jusque dans les bulletins météo de France Inter.
Nous riions quand les footballeurs italiens se roulaient par terre pour rien, mais les caméras de surveillance ont atténué le phénomène. Nous rions moins avec les scandaleuses provocations corses lors du match AC Ajaccio contre Le Havre, où la mauvaise foi vient au secours de la victimisation; les réactions bien timides encourageront la reproductions des intimidations.
Devenue comme une ponctuation entre pairs, « Je m’en balec » qui consiste, tous sexes confondus, à en martyriser une paire, cette expression violente cohabite avec une susceptibilité de rosière quand un adulte n’a pas mis assez de fleufleurs autour de son jugement. C’est du même ordre paradoxal lorsqu’un groupe de jeunes glousse devant un baiser à l’écran alors que le porno leur est tellement familier. Conjuguer le verbe sucer expose à quelques déboires et l’expression, une fille « bonne » ne vante pas sa bonté mais ses performances sexuelles.
Le ministre de l’éducation a beau mettre en exergue le mot « confiance », c’est qu’il y a problème. L’héritage « tuitard » des prétentions à proclamer : « l’école c’est l’affaire de tous, et la santé …» la déresponsabilisation, les positions défensives, sont devenus monnaie courante. Alors les institutions se blindent de protocoles, se déshumanisent. Les déchaînements médiatiques, les dramaturgies entretenues aggravent les furies et surélèvent les murailles.
Pour une opératrice du SAMU qui n’a pas pris au sérieux un appel, trois de ses collègues qui n’avaient rien à voir avec la regrettable affaire ont été menacées de mort, jetées en pâture avec leur famille sur les réseaux sociaux.
Où sont les adultes ?
Pas chez ceux qui promettent que tous les prétendants aux études supérieures, « c’est pas grave », « c’est pas de leur faute », tous peuvent y prétendre, ils pourront devenir ingénieurs, proctologues ou magistrat à la cour des comptes, traders. Université pour tous, bac pour tous, seconde générale pour tous, charpente pour personne, EPAD pour personne, train pour personne… Une recalée de « parcoursup » gémit  qu’aucun de ses vœux n’ait été retenu, je vais me rouler par terre de ne pas avoir eu les palmes académiques, pas plus que je n’ai pu rejoindre les Immortels … de l’académie française.
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Dans "Le canard" de cette semaine: 

jeudi 7 juin 2018

Pourquoi s’intéresser à l’art contemporain ? Gilbert Croué.

Le catalogue des amis du musée de Grenoble avait proposé une photographie de Koto Bolofo pour inviter à une conférence au cœur des préoccupations des amateurs d’art qui savent bien que les artistes parlent du monde dans lequel on vit, et permettent de mieux le comprendre.
L’art classique a fini son temps en 1863 avec Manet, et l’art moderne, impressionnistes, cubistes et autres abstraits, a occupé la première moitié du XX° siècle. L’art contemporain s’entend depuis les années 70, à la suite de la génération d’après guerre : pop art, land art, minimalisme, hyperréalisme, art cinétique, nouveaux réalistes, néo impressionnistes…
Le monde change, bien que des politiques se référent sempiternellement à De Gaulle ou Jaurès, mais Malraux reste le meilleur :
« l’artiste avant d’être un créateur est un héritier ».
Un tour d’horizon de la production mondiale, allait de soi pour ouvrir les appétits, à travers une variété infinie de matériaux, de techniques, de talents qui n’ignorent pas un marché de l’art resté, lui, indifférent à la crise de 2008. De la France à Hong Kong, du crayon aux néons.
Les Merdes d’artistes étant hors du jeu et hors de prix (20 000 €).
S’il n’y pas d’explication pour L’Autel du Lycée de Chases par Christian Boltanski, ces boîtes et photos floues peuvent susciter des contresens, voire l’hostilité. Dans cette installation éclairée par la lumière de la mémoire, l’artiste a condensé des signes du souvenir d’élèves juives déportées, avec ces urnes en fer blanc renfermant des souvenirs dérisoires de vies enfuies.
James Turrell a fait œuvre avec de l’impalpable et ses recherches ont inspiré des applications dans notre quotidien, End around. 
L’homme sauvage, de Ron Mueck, dans la tradition de la nudité en sculpture, tout en fibre de verre et tellement vériste, n’a pas fini d’être terrorisé par notre monde urbain.
Manolo Valdès nous fait entendre des échos de Vélasquez, Dama al cabalo
et Freddy Fabris avec une Série renaissance amène le sourire
comme le Piano Dentelle  de la portugaise Joana Vasconcelos  qui a étendu le domaine des « ouvrages de dames » se faisant aider par des femmes de son village.
Pas de problème de référence culturelle sophistiquée pour Jeff Koons, Ballon dog : 60 millions $.
Il a industrialisé l’art et emploie 120 personnes, dont beaucoup de juristes à New York, la ville aux 5000 galeries, où il est difficile de garder le haut de l’affiche tant est vite jeté ce qui a été adoré.
Marlène Dumas, l’afrikaner, n’a pas besoin de grands moyens, mais ses portraits virtuoses ont une grande efficacité, tels ces Black drowwings, ou dans une autre oeuvre à punaiser, un soldat qui dit :  
«  lorsque j’ai tué deux hommes à la guerre on m’a décoré, j’ai aimé un homme on m’a chassé de l’armée ».
Les calligraphies de  l’Iranienne Shirin Neshat, creusent les rides et les blessures : Careless.
Tammam Azzam, le Syrien, donne l’occasion au conférencier, avec l’évocation en infographie du Très de mayo sur fond de ruines contemporaines, de rappeler le vol de 1000 œuvres d’art par le maréchal Soult à Séville, dans la suite de Napoléon qui avait emprunté 75 000 objets à Venise.
Alexandre Kosolapov, détourne les références dans Hero, Leader and God où Lénine marche en compagnie de Mickey et Jésus.
Les artistes chinois sont cotés dans un pays qui dispute la première place du marché de l’art aux Etats-Unis. Lui Bolin passe inaperçu lors de ses performances bien Caché dans la ville.
Yue Minjun multiplie les rictus, Exécution. Plus de 5000 exécutions ont eu lieu en Chine, autant que dans le reste du monde.
Ikenega Yasunari modernise l’art des estampes
et Subodh Gupta travaille les images de la société indienne.
El Anatsui, ghanéen résidant au Nigeria, récupère des métaux dans les décharges et en fait de l’or, ses draperies sont spectaculaires,
comme les portraits de Vik Muniz le brésilien qui travaille aussi en coopérative.
Omar Victor Diop crée robe et décor prolongeant une  dynamique tradition photographique malienne.
Banksy le plus célèbre des artistes du street art a représenté Steve Jobs à Calais. Le génie fondateur d’Apple, d’origine syrienne, a changé le monde.
L’informatique est comme les murs des villes, un champ immense pour les créateurs. Erik Johansson recrée le monde et nous invite à suivre notre route.
Les paysages de synthèse  de Yannick Dusseault en 3D ont été vus par 400 millions de spectateurs dans la série Star Wars, un peu plus qu’un Florentin même talentueux pendant la Renaissance.
Avec de simples craies, la pastelliste, Zaria Forman insiste sur le réchauffement climatique, la fragilité de la planète; elle a été en couverture du rapport de la COP 21.
Avec des crayons et un peu d’encre Fabien Mérelle se met en scène, Sur un arbre perché. Il explore les chemins du possible, toujours ouverts, depuis qu’avec du charbon de bois sur quelques parois, nos ancêtres ont cherché, se sont trompés, se sont étonnés, ont élargi leur champ de vision.