mardi 8 octobre 2024

L’Hérétique. Sébastien Gannat.

« L’Hérétique » : c’est le nom du canot d'Alain Bombard qui avait raconté son expérience dans son livre  « Naufragé volontaire ». Il fallait aller contre le scepticisme de beaucoup et  au-delà du courage pour affronter les tempêtes et les calmes plats de l’Atlantique, sans eau ni nourriture, pendant 65 jours. Il y a 70 ans.
Depuis son internat à l’hôpital de Boulogne où il avait vu la mort de 43 marins, il n’a eu de cesse de chercher à étudier comment  mieux assurer une survie en mer, mettant en jeu sa propre vie.
Pendant sa traversée, il extrait avec un presse-agrumes de l’eau des poissons qu’il peut pêcher et boit un peu d’eau de mer.
Le bon vivant, que j’ai connu dans les années 70, quand je lui ai servi de chauffeur et de projectionniste lors de conférences au Cameroun, avait perdu 20 kilos.
Allant au-delà de la physiologie, la force mentale du bonhomme modeste l’amènera à défier la mort dans un périple commencé en Méditerranée avec Palmer navigateur anglais qui le laissera seul lorsqu’il s’engagera de Tanger à la Barbade allant jusqu’à le dénigrer, sans que le brave docteur lui en  tienne rigueur.
Cette transcription en 92 pages dessinées à la ligne claire convient bien au personnage héroïque dont le fils dans la préface nous apprend ses liens familiaux avec Christophe auteur du Sapeur Camember, ses affinités avec Samivel et ses relations avec Hergé, venant après ses préférences d’enfant envers Patapouf et Filifer et les Pieds Nickelés. 
« Tant que son cœur bat, tant que sa chair palpite, je n’admets pas qu’un être doué de volonté laisse en lui place au désespoir. » 
Jules Verne.  
Un relecteur plus scrupuleux aurait corrigé l’inversion du « u » et du « e » dans « accueil » très souvent fautif, mais pas pardonné, «  Golfe du Lion » et non du Lyon, pas plus que pour être "entouré d’espadons", il en faut plusieurs.

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