Depuis la table où nous déposons des livres entre voisins,
l’aubaine de ces 186 pages rappelle les vacances et les polars pour maisons de
campagne.
L’efficacité du style de l’auteur patrimonial reconnue pour aller
au-delà de la résolution d’une énigme policière lui a valu depuis longtemps d’être
reconnu comme un maître d’atmosphères en littérature.
« Paris
grésillait dans le soleil. Aux façades, beaucoup de volets étaient fermés pour
procurer un peu de fraîcheur. Par-ci par-là, des hommes pêchaient à la ligne et
il y avait d’autres amoureux que ceux du pont Saint-Michel… »
Le retour vers le passé fleurant bon les plats mijotés est
assuré même si la rivalité des anciens et des nouveaux mise en scène en ces
années soixante traverse le temps.
Un
jeune préfet familier de Roland Garos convoque le commissaire à deux ans de la retraite . Les temps changent : de l’autre
côté du bureau, il doit détailler son
emploi du temps après avoir été pris en filature.
Il saura bien vite déjouer le
machination dont il est victime où des cadavres sont déterrés, des influences
de puissants contrées, des vols de bijoux élucidés.
« "Tu es
très triste ?" demandait Mme Maigret en mettant la table, car elle avait
été surprise de voir son mari rentrer de bonne heure. »
Madame Maigret n’a
jamais douté de son mari, mis en congé maladie.
Ses fidèles adjoints aident discrètement à la résolution. Les relations et la célébrité du héros de 87 romans
permettent de surmonter tous les obstacles, la pipe au bec.
« On vivait les
jours les plus longs de l’année. Le soleil n’était pas couché et Paris ouvrait
toutes ses fenêtres à l’air fraîchissant du soir.
Des hommes en bras de chemise fumaient leur pipe ou leur cigarette en regardant
les passants, des femmes en tenue de nuit s’interpellaient d’une fenêtre à
l’autre … »
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