Le centre chorégraphique de Grenoble et le Studio fictif
rendent hommage à une gitane danseuse de flamenco, Carmen Amaya.
La bande
sonore rappelle en introduction les rythmes andalous avant qu’émergent de
l’obscurité les fantômes de trois danseurs et quatre danseuses qui s'avèrent affublés de costumes
déstructurés. Ils entreprennent des figures dans un silence interrompu parfois
par un son de bâton de pluie. Difficile
la danse sans musique, et déjà vue.
Quand arrive enfin un
trombone à coulisse joué par une des artistes sur fond de percussions, une transe aux allures
africaines s’empare de la troupe qui en monte dans les gradins.
Après silence
et attentes, la libération de tant d’énergie nous convainc de la sincérité de
la créatrice et de l’engagement d’un groupe déterminé.
Les temps forts sont
d’autant plus appréciés que les chaussettes noires dans des baskets ne me
semblaient pas du meilleur goût même pour déconstruire le patrimoine.
Comme
l’art contemporain s’adosse aux classiques, l’évocation des battements d’un certain Boléro permet-elle
d’annoncer avoir puisé dans un « matrimoine »? Une heure fugace.
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