mercredi 19 mars 2025

Fugaces. Aina Alegre.

Le centre chorégraphique de Grenoble et le Studio fictif rendent hommage à une gitane danseuse de flamenco, Carmen Amaya. 
La bande sonore rappelle en introduction les rythmes andalous avant qu’émergent de l’obscurité les fantômes de trois danseurs et quatre danseuses qui s'avèrent affublés de costumes déstructurés. Ils entreprennent des figures dans un silence interrompu parfois par un son de bâton de pluie. Difficile la danse sans musique, et déjà vue. 
Quand arrive enfin un trombone à coulisse joué par une des artistes sur fond de percussions, une transe aux allures africaines s’empare de la troupe qui en monte dans les gradins. 
Après silence et attentes, la libération de tant d’énergie nous convainc de la sincérité de la créatrice et de l’engagement d’un groupe déterminé. 
Les temps forts sont d’autant plus appréciés que les chaussettes noires dans des baskets ne me semblaient pas du meilleur goût même pour déconstruire le patrimoine. 
Comme l’art contemporain s’adosse aux classiques, l’évocation des battements d’un certain Boléro permet-elle d’annoncer avoir puisé dans un « matrimoine »? Une heure fugace.

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