D’après une histoire vraie, a-t-on besoin de se redire, tant
la destinée de ce courtier semble incroyable depuis ses débuts dans un garage
jusqu’à la une des journaux financiers. Récit classique d'une réussite américaine, amorale et sans avenir.
Les acteurs sont excellents,
les musiques des monuments, les plans virtuoses, le rythme survitaminé.
La drogue a beau ravager le héros principal joué par Di
Caprio, les putes appeler la pénicilline, il plonge et replonge, l’argent étant
l’euphorisant le plus puissant.
Le milieu de la finance le plus obscène est efficacement
décrit, mais aussi l’étourdissement de toute une société menée non par des
idiots comme les jugeaient les critiques du « Masque et la plume »
mais par des bonimenteurs qui savent jouer des passions de leurs contemporains.
Film américain, chez qui les loups aux fortunes insolentes n’ont
même pas à se proclamer décomplexés - ils n’ont jamais été empruntés avec le pognon
- mais on peut aussi penser à des personnages de chez nous qui
donnent des conférences bien rémunérées, la justice leur tourne autour, les
atteindra-t-elle un jour ? Sur le pont de leurs yachts, ils
reçoivent les caméras, bien que trop frénétiques pour être heureux.
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