Au hasard d’une oreille trainante m’est revenu l’air
entêtant d’une des chansons les plus célèbres de « Starmania ». Le slow qui déchire, trop. La
comédie musicale de 1979 avait connu une
longue carrière, elle doit renaître bientôt. Fabienne Thibeault, Maurane
l’avaient chantée. A lire le scénario de cet Opéra Rock dont j’ignorais la
trame, je suis frappé par ses prophéties où les manipulations sont le moteur de
la dramaturgie.
Le succès a été au rendez-vous de la lucidité, la légèreté a
rencontré la profondeur.
La simplicité a traversé le temps et l’émotion même surjouée
peut nous atteindre avec d’autant plus de virulence qu’elle avait été oubliée
pendant des lustres.
« On dort les uns
contre les autres
On vit les uns avec les autres
On se caresse, on se cajole
On se comprend, on se console
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde
On vit les uns avec les autres
On se caresse, on se cajole
On se comprend, on se console
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde
On danse les uns avec
les autres
On court les uns après les autres
On se déteste, on se déchire
On se détruit, on se désire
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde »
On court les uns après les autres
On se déteste, on se déchire
On se détruit, on se désire
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde »
« Le ténébreux, le veuf, l’inconsolé » va
frissonner, se faire plaindre et fredonner.
Il y en avait d’autres fameuses chansons sous le même
emballage qui
cognent : « Quand on arrive en ville » ou « Le blues du
businessman » avec Balavoine et Tapie en revenants.
Mais « Les uns contre les autres » a beau dire la
solitude, les volutes de la mélodie conduiront toujours à chercher quelqu’un
pour accepter cette danse.
Hier en regardant ma collection de cartes postales pour accompagner un prochain courrier, je suis tombée sur une photo d'un chapiteau à Vezelay. C'était marqué "la luxure et le désespoir". C'était difficile de savoir quelle figure avait la luxure et quelle figure avait le désespoir, mais ce qui m'a frappée, bien entendu, c'était de les voir côte à côte comme grands péchés...
RépondreSupprimerEdifiant, je trouve. Ça désaxe un peu de notre mentalité.
J'aime beaucoup ta dernière phrase dans ce billet, Guy. Beaucoup.
Je crois que j'aime mieux ta dernière phrase que la chanson elle-même, que j'ai déjà entendu, mais qui ne me marque pas plus que ça.