lundi 22 novembre 2021

Les Olympiades. Jacques Audiard.

Parti pour regarder de loin comment vivent les jeunes d’aujourd’hui, je me suis intéressé petit à petit à leurs histoires commencées dans le genre : «  je baise d’abord et après je vois ».
Les marivaudages entre prof s’éloignant de sa classe et télé conseillère se jouent en colocation dans un Paris des barres d’immeubles du 13° arrondissement.
Sous le noir et blanc dépaysant, la violence des rapports par écrans interposés passe à la complicité, et la désinvolture s’efface derrière les attachements ancestraux.
Le réalisateur est  bien servi par des acteurs nouveaux : la belle tragédienne Noémie Merlant,  le fraiche Lucie Zhang et le sympathique Makita Samba qui dynamisent cette comédie croisant comme souvent désirs et sentiments. 
En ce qui concerne la sélection à Cannes de cette adaptation de Bandes dessinée, genre que j’aime beaucoup sauf quand les intentions se voulant exhaustives s’avèrent démesurées, on aurait pu dire : « l’important est de participer ».

1 commentaire:

  1. On m'a bien vendu les vertus de l'anti-religion moderne du "je baise d'abord, et je vois ensuite".
    On m'a si bien vendu ça, que... j'ai gobé.
    Je n'avais pas vraiment perçu que ce discours était plutôt une manière de s'afficher libéral quand derrière on restait très pas libéral dans sa tête. Aux U.S., et encore plus en France.
    Comme s'il suffisait de baiser à droite et à gauche (surtout les femmes...), pour être libre, et que la liberté était une valeur absolue qui ne trimballait aucun inconvénient en contrepartie.
    C'était une religion triste, et les problèmes d'être coincé dans sa tête dans sa relation avec autrui restent intactes, et quel que soit l'âge, d'ailleurs.
    Cela me semble normal. Je n'aime pas le mot "baiser". Cela dévalue cet acte qui peut nous transporter dans un autre monde... quel que soit notre âge, mais un peu plus difficilement en vieillissant, il me semble.
    Le grand William fait dire à un de ses personnages dans "Le Marchand de Venise" : "qui peut se relever de table avec le même appétit qu'au moment de s'asseoir ?" Cela fait longtemps que je suis assise à cette table là... et il y a des limites au vieil adage "l'appétit vient en mangeant". Oui... et non.
    Mais j'ai du mal à croire que les adeptes du "je baise d'abord, je vois ensuite" sont de vrais amoureux du sexe, ou de la chair...
    Allez, hop, je vais commenter sur Bretecher maintenant...qui dit les choses avec plus de talent que moi, ce matin...

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