mais aussi avec « far senso »: « répugner ».
Cette histoire d’un égaré arrivant
dans un hôtel dont plus une chambre n’est libre au bout d’une longue marche
sous une chaleur accablante réunit les deux sens.
Ce titre évoquait aussi pour moi le film de Visconti dont je
retrouve un qualificatif qui pourrait presque convenir à cette BD de 160
pages : « incontestable réussite esthétique » mais ce serait
exagéré. Et il n'est d'ailleurs pas question d’officier « lâche » et « amoral » mais seulement d'une
rencontre fortuite entre un homme maladroit à la dérive et une femme également
perdue.
Nous ne sommes plus au moment de l’élan du « Risorgimento »
mais dans une société lasse, la nôtre : rendez-vous manqués, trains en
retard, échos de fête, vieux copain volubile et lourd, bavard vitupérant.
Statues dans les allées et orage attendu, la dame se met nue au cours d’une
balade nocturne en barque, des notations variées composent un récit agréable où
apparaissent dans un rêve alangui, des identités sans que subsistent des
traits mémorables.
Peut-être que le monde perd de son saveur quand tout est permis et tout le monde est censé être libre ?
RépondreSupprimerTa comparaison avec Visconti était édifiante. Merci.