Le mercredi sur ce blog, en quelque sorte "au rendez-vous des voyageurs", j’ajouterai cette année d'abord quelques récits de promenade de proximité avant une chronique d’un périple qui nous a mené jusqu’à Lens avec étapes à Vézelay, Reims, Amiens, Chartres, Bourges, Clermont-Ferrand...
Nous avons aimé ses musées, des lieux où se conserve l’art
brut et confirmé notre imperméabilité à des propositions artistiques furieusement
froides et contemporaines.
Nous avons apprécié quelques auberges de campagne et comparé
les travaux colossaux qui ont permis de loger et de faire circuler les
franciliens d'aujourd'hui, aux cathédrales impressionnantes que nous venions de visiter.
Après les forêts du Morvan, les paysages grandioses modelés
par l’homme en Beauce et en Champagne, pour produire pain quotidien et vin de
fêtes, gardent une mémoire des morts de la guerre de 14/18 que nous n’imaginions pas aussi présente.
Des innovations devenues familières, Airbnb, GPS et
numérisation photographique, ont accru le confort de notre condition, en nous
permettant, tout en conjuguant géographie et histoire, de nous étonner,
d’apprendre, de nous rendre plus forts, pour ne pas nous laisser éroder pas tous
les oiseux de mauvaise augure.
Les murs sont plutôt moins souillés que par chez nous, mais
des petits ronds verts dispersés ça et là, s’ils sont moins fréquents que les
piqures de moustiques estivales, font douter des pouvoirs de l’éducation, puisqu’ils
sont l’œuvre de complotistes, anti-5G, anti-vaccin, anti-Europe, anti-Etat et niant
l’existence du coronavirus.
Pas des lumières, mais ils se font voir et confirment que
décidément je n’aime pas le fluo. Je préfère les vers luisants devenus si rares les soirs d’été, tout
en continuant à me tenir auprès des feux de camp allumés par les
encyclopédistes qui avaient valorisé les bâtisseurs de tant de joyaux, pour les siècles des siècles.
"Midi, Roi des étés, épandu sur la plaine,
Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu.
Tout se tait. L'air flamboie et brûle sans haleine ;
La Terre est assoupie en sa robe de feu." Leconte de Lisle
Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu.
Tout se tait. L'air flamboie et brûle sans haleine ;
La Terre est assoupie en sa robe de feu." Leconte de Lisle
Une belle page, Guy. Merci.
RépondreSupprimerPour ma part, j'ai du mal à m'épanouir dans l'agglo en ce moment, quelqu'agglo que ce soit, d'ailleurs. Agglo...agglutiner ? J'ai du mal à m'agglutiner...
Oui, nos "campagnes" sont belles, et certaines de nos villes gardent un peu de caractère. Je suivrai ton périple avec intérêt.
Cordialement.