Bien que la peinture d’histoire fut pendant des siècles le
plus prestigieux des genres, la rubrique « Beaux arts » de ce blog me
semblait un peu étroite tant le passé imprègne les épaisses murailles.
Le parc attenant
vaudrait à lui seul une page au chapitre « Voyage » quand « les
cerfs altérés brament ».
Il n’y a pas d’exposition temporaire pour l’instant mais une
révision des collections permanentes valait le détour. http://blog-de-guy.blogspot.com/2009/04/dessiner-la-revolution.html
Les sculptures sont vigoureuses, les tableaux majestueux,
les objets d’art décoratifs émouvants, les mises en valeur pédagogiques ni austères
ni sommaires.
Des salles sont dans leur jus, telles la bibliothèque des
Perier propriétaire des lieux au moment de la révolution ou une salle art déco
destinée aux présidents de la République dont le château construit par
Lesdiguières était la résidence d’été. Les transitions avec une muséographie
plus contemporaine sont habilement dosées.Les œuvres sont suffisamment explicites pour une lecture
chronologique et les enjeux des commémorations qui ont suivi les riches heures
de 89 sont tout aussi stimulants, lorsque par exemple Louis Philippe a passé
commande de deux tableaux, l’un dénonçant le pouvoir absolu du roi et l’autre
incitant à résister aux foules séditieuses.
Les propos sont équilibrés entre la geste
révolutionnaire héroïque et ses symboles s’inspirant surtout de l’antique pour
les peintres français, alors que les anglais qui avaient recueilli les nobles immigrés travailleront plutôt l’émotion avec des
accents rappelant les représentations des martyrs chrétiens.
Si l’"escalier de la Liberté" mène de "la salle de
l’été 89" à la "salle de la République" ne pas manquer le petit salon de musique
pas anodin du tout.
Un musée qui m'a beaucoup marqué il y a longtemps quand on pouvait entrer dans une première salle et voir la faïence décorée avec l'iconographie chrétienne AVANT la révolution, et la faïence décorée avec l'iconographie républicaine APRES la révolution. "Liberté/égalité/fraternité" était à la place de l'évocation religieuse... mais mes souvenirs deviennent flous maintenant.
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