Les paragraphes sont moins fournis dans l’encyclopédie de la
chanson française à la lettre « B » où Brel, Brassens, Barbara, des
« balaises », tenaient toute la place, que pour les mélodies de Guy
Béart.
Celles-ci remises au goût du jour se redécouvrent
opportunément, et bien des morceaux exhumés reviennent agréablement à nos
mémoires.
L’amour d’un père à la naissance d’Emmanuelle avec « L’eau
vive » charma notre enfance qui a appris depuis la fatalité des
séparations.
« Entre vos doigts
l’eau vive s’envolera »
Les ruptures, les éloignements, les incompréhensions, ne
manquent pas :
« Allo tu m’entends» interprété par les Brigitte manque
pourtant de force alors que l’original est pathétique :
« Je ne t’ai presque rien dit
encore »
Carla Bruni, que j’avais répudiée, est touchante dans «
C’est après que ça se passe »
et la reprise de « Plus
jamais » par l’actrice de Manon
des sources va au-delà d’une désunion amoureuse :
« Quelle est
cette nuit dans le jour ? »
La « Poste restante » comme
les cabines téléphoniques a disparu pourtant :
« Au rendez-vous des
apprentis
Au rendez-vous des
sans logis
que sont les amours
débutantes »
est bien charmante.
Et bien vachard «Frantz »
en duo avec Julien Clerc :
« Encore un’
danse
Je rejoindrai mon
vieux mari après »
Et je trouve bien entendu tout à fait à leur place
Vincent
Delerm : « Bal chez Temporel »,
Laurent
Voulzy : « Il fait toujours beau quelque part »,
Maxime le Forestier : « De
la lune qui se souvient ? »,
Alain Souchon : « Seine,
va »,
et Catherine Ringer « Les Souliers (… dans la
neige) ».
Je découvre Clara Luciani dans
l’émouvante « Chanson pour ma vieille »,
Angélique
Kidjo : « Les Couleurs du temps »
et
Ismaël Lô « Couleurs vous êtes des larmes »
Avec Akhenaton
« Qui suis-je
Qui puis-je
Dans ce monde en
litige»
s’éloigne tellement de l’original.
Et si en duo Thomas Dutronc et la comédienne de fille
substituent :
« Qu’on est bien dans les bras d’une personne du sexe
opposé » par ceux d’une personne « du sexe désiré » ou du genre « qui nous va » cette mise dans la conformité du jour
pour être opportune, en est également opportuniste.
De toutes façons comme le chante Vianney :
« Il n'y a plus d'après
A Saint-Germain-des-Prés
Plus d'après-demain
Plus d'après-midi
Il n'y a qu'aujourd'hui
Quand je te reverrai
A Saint-Germain-des-Prés
Ce n'sera plus toi
Ce n'sera plus moi
Il n'y a plus d'autrefois »
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