Un best seller de 2012 avec d’un côté des lecteurs ravis et
de l’autre des critiques critiques.
J’ai vécu dans le désordre ces deux états, trouvant sans
intérêt le début où un écrivain à succès est confronté à sa page blanche et
puis la tension montant, je suis devenu impatient d’arriver au bout des 670
pages pour savoir de quoi il retourne, après avoir été baladé par l’auteur qui
se laisse quand même un peu trop aller à des ricochets succédant à des
rebondissements.
Tous les dialogues n’ont pas la saveur de ceux d’une mère
envahissante comme il se doit :
« Markie chéri,
écoute, je dois te demander : es-tu amoureux de ce Harry ? Fais-tu de
l’homosexualité avec lui ? »
Est-ce parce que ce livre policier traite aussi de la
création littéraire considérée comme le noble art : la boxe, qu’il a été
honoré à la fois par l’Académie Française et par le Goncourt des lycéens ?
« Je veux divertir le public. Lui donner envie de lire des livres.
Les gens achètent de moins en moins de livres, sauf lorsqu’on y trouve des
histoires épouvantables qui les relient à leur propres infâmes pulsions. »
La révision de thèmes déjà abordés par tant de romanciers:
la passion amoureuse, la solitude, les stéréotypes… peut convenir aux oublieux
et à tous ceux qui aiment les mises en abyme, les constructions habiles et une
écriture limpide.
« Il y eut des
cris d’effroi dans la foule ; les mères de famille ramenèrent leurs
enfants à la maison et s’y
barricadèrent, tandis que les pères ressortirent leurs vieux fusils et
s’organisèrent en milices citoyennes pour surveiller les quartiers. »
Nous sommes aux Etats-Unis.
Et même si les modes d’emploi sont parfois convenus, y a ben
du vrai :
« Apprenez à
aimer vos échecs, Marcus, car ce sont eux qui vous bâtiront. Ce sont vos échecs
qui donneront toute leur saveur à vos victoires. »
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