samedi 19 septembre 2020

La vérité sur l’affaire Harry Quebert. Joël Dicker.

Un best seller de 2012 avec d’un côté des lecteurs ravis et de l’autre des critiques critiques.
J’ai vécu dans le désordre ces deux états, trouvant sans intérêt le début où un écrivain à succès est confronté à sa page blanche et puis la tension montant, je suis devenu impatient d’arriver au bout des 670 pages pour savoir de quoi il retourne, après avoir été baladé par l’auteur qui se laisse quand même un peu trop aller à des ricochets succédant à des rebondissements.
Tous les dialogues n’ont pas la saveur de ceux d’une mère envahissante comme il se doit : 
« Markie chéri, écoute, je dois te demander : es-tu amoureux de ce Harry ? Fais-tu de l’homosexualité avec lui ? » 
Est-ce parce que ce livre policier traite aussi de la création littéraire considérée comme le noble art : la boxe, qu’il a été honoré à la fois par l’Académie Française et par le Goncourt des lycéens ?   
« Je veux divertir le public. Lui donner envie de lire des livres. Les gens achètent de moins en moins de livres, sauf lorsqu’on y trouve des histoires épouvantables qui les relient à leur propres infâmes pulsions. » 
La révision de thèmes déjà abordés par tant de romanciers: la passion amoureuse, la solitude, les stéréotypes… peut convenir aux oublieux et à tous ceux qui aiment les mises en abyme, les constructions habiles et une écriture limpide.
«  Il y eut des cris d’effroi dans la foule ; les mères de famille ramenèrent leurs enfants à la maison  et s’y barricadèrent, tandis que les pères ressortirent leurs vieux fusils et s’organisèrent en milices citoyennes pour surveiller les quartiers. » Nous sommes aux Etats-Unis.
Et même si les modes d’emploi sont parfois convenus, y a ben du vrai :
« Apprenez à aimer vos échecs, Marcus, car ce sont eux qui vous bâtiront. Ce sont vos échecs qui donneront toute leur saveur à vos victoires. »

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