samedi 4 mai 2019

Le pur et l’impur. Colette.

Un film récent que je n’ai pas su voir m’a fait remonter à la mémoire le souvenir de la passion communicative d’un «  Illustre » - c'était son surnom - prof de collège, pour Sidonie-Gabrielle Colette.
Ce petit livre paru en 1932,  pionnier parait-il dans l’auto fiction, a pu me permettre de me reposer un moment des exclamations de la période.
Une fois encore je ne trouve pas juste le titre, car à travers le recueil de tant de témoignages de toutes les variétés libertines, n’effleure aucun jugement. L’intitulé « Ces plaisirs… », choisi au départ, exprimait mieux la délicatesse et le léger mystère contenus dans ces pages magnifiquement écrites.
« Puis il retomba à sa stricte signification humaine, ouvrit la porte et se mêla aisément à la nuit extérieure, où la mer était déjà un peu plus pâle que le ciel. »
Tout est discret comme dans la scène initiale se déroulant dans une fumerie d’opium dont elle ne goûte pas, et alors que finement elle converse avec hommes et femmes autour de l’amour,  l’écriture chantournée exprime aussi bien la pudeur qu’une liberté élégante.
« La jalousie, les bas espionnages, les inquisitions réservées aux heures de nuit et de nudité, les férocités rituelles, n’ai-je pas trop tôt dit adieu à tous ces toniques quotidiens ? On n’a pas le temps de s’ennuyer avec la jalousie, a-t-on seulement celui de vieillir ? »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire