« Concernant le
nôtre, de kiosque, le vieux moderne, on a aucun mal à identifier dans l’esprit
de ses inventeurs le leitmotiv obsessionnel du XX° siècle, de l’acte créateur
ne se concevant qu’en rupture avec les formes d’expression héritées de la
tradition. »
L’homme de lettres baignait dans l’écrit, à la lettre. Il ne
négligeait aucune publication, celles pour la couture, les courses de chevaux, les
journaux pour les Serbes, les Croates, qui se précipitaient pour voir les
résultats du foot. Au-delà des portraits plein d’ « Humanité »
des clients venus du « Monde » entier, s’inventant des destins ou
vaincus par l’histoire, ce sont les années 80 qui sont restituées sans que la
nostalgie présente n’en devienne lourde.
« … quand Le
Monde dans sa posture
mi-janséniste mi-structuraliste en tenait encore pour le texte et rien que le
texte, comme si l’austérité était un gage de vérité, et la photographie et la
couleur comme un mensonge. On sait aussi que cette forme de mortification a
correspondu à la longue période de deuil du pays après sa dégradation du rang
des grandes puissances suite à
l’effondrement de juin 40, ce qui, ce deuil, la mise en scène de ce deuil fut
la grande affaire des années d’après guerre : mort du roman,- du roman de
la France bien sûr-, musique expurgée de toute trace harmonique… »
Les évolutions sont marquées autour de ce qui figurait comme
une des balises de la ville : France soir avait six éditions par jour et
puis sont arrivés journaux gratuits et portables.
L’écrivain nous fait partager ce qui le rattache à la Loire
inférieure de son enfance et ce qu’il doit à ses parents, aux sœurs Calvez qui
lui donnaient des illustrés invendus dont elles avaient arrachées les premières
pages, la genèse de ses romans, ses recherches poétiques, ce haïku :
« L'arracheur
de navets,
Montre
le chemin,
Avec un
navet. »
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