dimanche 10 février 2019

Furia. Lia Rodrigues.

Maintenant  pour la danse, ça se passe à la Rampe, parait-il et non plus à la MC2, c’est ce que je pensais jusqu’à ce soir, où le spectacle de celle qui avait déjà proposé « Pindora » m’a encore surpris http://blog-de-guy.blogspot.com/2016/11/pindorama-lia-rodrigues.html.
Le titre laissait prévoir des moments fougueux, ils arrivent accompagnés de chants kanaks envoutants après une longue plage de silence.
La lente émergence des corps recouverts d’oripeaux depuis des tas de tissus puis se trainant dans des haillons laisse entrevoir des peaux barbouillées de pigments. Dix danseurs s’entraident, se chevauchent, se dépouillent en un cortège qui prend des allures de « Radeau de la méduse » ou la tribu dépenaillée du « Caïn » de Fernand Cormon. Quand la danse, la transe adviennent, nos bouches béent. Mais cette résolution attendue est brève, les cheminements laborieux reprennent et si des mouvements évoquent des accouplements, les rapports entre ces corps qui révèlent leur beauté sont brutaux, avant de s’effondrer à nouveau après la parade alanguie d’une reine des chiffons.
Une heure forte qui restera en mémoire.

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