lundi 18 février 2019

Tout ce qu'il me reste de la révolution. Judith Davis.

Comédie  visant le cœur d’un sujet toujours d’actualité, au moment où les utopies ne cessent de se frotter à la réalité.
On pouvait craindre pendant une heure et demie, la seule exaltation des idéaux perdus et sans cesse invoqués, alors que les protagonistes de toutes générations souffrent des résistances de la nature humaine et des lois du marché.
Les situations sont parfois drôles, bien vues lorsque sont travaillées les contradictions, d’autres fois la vérité psychologique est malmenée et la caricature qui est un moteur comique peut peser dans quelques séquences.
Dire que c’est un film « gilet jaune » rend compte d’une certaine simplicité voire d’une candeur qui réchauffera les nostalgies et les utopistes toujours verts, ignorant les violences et les manipulations démagogiques.  
La question d’une sœur effondrée : « Qu’est ce qui nous a éloigné ? » restera sans réponse, sinon comme au cinéma avec un happy end sentimental convenu.
Cependant le personnage principal, Angèle, s’est forgé un caractère tellement indocile que la formation d’un « nous » recherché dans des assemblées sera sûrement difficile à conjuguer, ne serait ce qu’à deux.  

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