Les discours patriotiques sont une nouvelle fois vidés de
leur substance héroïque lorsqu’au-delà des mots trompeurs, la lâcheté, les
passions les plus basses se déchainent et perdurent.
Les deux auteurs complices ont travaillé le sujet et nous
remettent en mémoire la révolte des soldats russes en 17 réprimée par l’armée
française au camp de La Courtine, ou reviennent sur les tirs d’artillerie qui ont
tué ceux qu’ils étaient sensés protéger.
De belles pages antimilitaristes peuvent s’écrire au-delà de
l’armistice avec les trafics divers de l’après guerre. Le scénario est parfois
alambiqué, mais les paysages urbains sont toujours aussi réussis et les contrastes en noir et blanc conviennent tant à
cette période qu’on en apprécie même une certaine raideur des personnages.
J’avais tellement dans les mirettes l’expression
« la » der des ders que je n’avais pas vu le titre « le »
der des ders, mais le sujet essentiel pour moi est resté l’horreur collective
de ces 10 millions de morts qui ont marqué notre civilisation au plus profond.
Au risque de passer pour une apologiste de la violence, je dois m'interroger sur notre discours à l'heure actuelle sur la guerre.
RépondreSupprimerNotre horreur s'adresse-t-elle à la mort d'homme, UN seul ? à l'ampleur du nombre d'homme(s), ou devant l'industrialisation de la guerre qui mécanise la mort ? (Se souvenir que le projet.. moderne d'Adolf fut de faire en sorte que sa police tue.. machinalement, de manière automatique, sans émoi, sans sadisme/plaisir, et sans conscience. On peut dire qu'Adolf visait la création d'un Homme... automatique, mécanique, un pur... exécutant ? d'ordres venus d'ailleurs.)
Tout cela est-il.. équivalent ? Faut-il que tout cela soit mis sur le même plan ?
Je vois à l'heure actuelle les effets de sortir le "Tu ne tueras pas" de son contexte historique qui ETAIT "tu ne commettras pas de meurtre". Il y a une différence entre "tu ne tueras pas", et "tu ne commettras pas de meurtre". Pourquoi nous acharnons-nous à l'heure actuelle à gommer ces différences, dans un grand magma de "bonnes intentions" ?
Cela me semble faire partie des bonnes intentions qui conduisent à des effets néfastes, dont l'inconséquence dont j'ai parlé dans mon dernier commentaire ici.
Je n'ai pas compris la différence entre "la der", et "le der" ?
La "der des der" désignait cette guerre qui devait être la dernière des dernières, "le der des ders" : c'est le personnage principal de cette BD.
RépondreSupprimerMerci, Guy pour cette précision.
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