L’auteur dont je possède le plus d’ouvrages, évitant ainsi à mes proches de se poser trop de questions au moment des cadeaux, poursuit ses dialogues avec Marc Lecarpentier, cette fois autour de la musique. http://blog-de-guy.blogspot.fr/2016/01/sinceres-amities-sempe.html
Le journaliste essaie de le ramener sans cesse à différentes
catégories de musique et à des parallèles avec ses dessins, ce que le vieux
monsieur récuse avec constance, si bien que l’entretien se clôt comme il s’est
déroulé avec le sentiment de n’être pas compris dans ses fidélités
inextinguibles à Duke Ellington, Ravel, Debussy, Ray Ventura.
« - Et dans vos
dessins, vous essayez qu’il y ait ce tout ?
- N’oubliez jamais que
je suis un terrassier qui profite de son heure de repos pour vous parler
gentiment et qui n’ose pas vous dire : « mais enfin, vous êtes
complètement piqué, ce n’est pas moi qu’il faut interviewer, c’est
Debussy. »
Et de mettre la musique au plus haut, lui le dessinateur, tel
un curé de campagne, un dimanche matin, avec lequel on partage un repas, bien
loin d’un Dieu musicien.
Nous nous contenterons de dessins toujours aussi légers donc
profonds, élémentaires, souriants et mélancoliques, gais mais inconsolables.
Cette grâce qu’il décrit si bien lorsqu’il est question de Trenet ou de Vermeer
est le résultat de beaucoup de travail comme il l’explique à Léonard de Vinci
qu’il invite dans ses rêves :
« Pour faire un
dessin humoristique, il faut seulement beaucoup de travail. Donc tu ne peux pas
faire un dessin humoristique, parce que tu es trop grand. »
Sempé, héritier de Watteau, et de cette légèreté qui caractérise si bien la culture/civilisation française à son meilleur, de mon point de vue...
RépondreSupprimerSempé, bulle de champagne.
Merci.