Strindberg, ce sont de stridentes scènes de cruauté et de
mensonges.
Avec trois excellents acteurs dont celui qui accompagne nos
saisons depuis quelques années, Gilles Arbona, nous passons un bon moment au
petit théâtre de la MC2
Un couple vieillissant, à l’approche de leurs noces d’argent
(25 ans), jouit de ses dialogues empoisonnés, n’ayant même plus à répéter leurs
méchancetés, tant ils se connaissent, sur la crête de l’attachement et de la
détestation.
Solitude absolue : sur une île, dans une tour qui fut
prison, la folie d'Alice et du Capitaine s’est accordée pour se couper de toute vie sociale, ils finissent abandonnés par leurs domestiques et séparés de leurs enfants.
Un cousin qui passait par là, d’abord bien accueilli, sera
victime du couple toxique.
Ce visiteur révélateur, prononce de sages remarques:
« De l'instant où tu auras cessé de te demander à qui la faute, tu éprouveras un soulagement. »
Le mari est un sous officier raté, en principe autoritaire,
mais égotique à n’en plus pouvoir, elle, qui devait être actrice surjoue quelques
pathétiques envolées et joue quelques notes au piano.
« Tu ne voudrais
pas jouer pour moi ? »
« Tu pleures ou
tu ris ? »
25 ans, noces d'argent ?
RépondreSupprimerMais, ce sont des jeunes (en crime)...