Cette ligne de chemin de fer devenue SNCF longe la grande bleue par de nombreux
viaducs dont celui d’Anthéor (1864). La Côte d’Azur ne manque pas de pigments surtout quand on
arrive face à « l’île d’Or » à l’Est de la commune de Saint Raphaël qui
compte 24 km
de côte, aux confins du département du Var.
La rhyolithe rouge
donne son identité à l’Estérel, alors qu’un porphyre bleu porte le nom d’esterellite
pour désigner les galets qui ont servi à construire sur la
plage le monument en hommage aux vingt mille soldats qui y ont débarqué le 15 août
44.
« La rade d'Agay forme un joli
bassin bien abrité, fermé, d'un côté, par les rochers rouges et droits, que
domine le sémaphore au sommet de la montagne, et que continue, vers la pleine
mer, l'île d'Or, nommée ainsi à cause de sa couleur » Guy de
Maupassant
Dans l’agréable promenade qui nous mène au sémaphore,
installé à la place d’une tour de guet, entouré d’une flore remarquable, nous
prenons la photo de l’île telle qu’elle figure sur tous les dépliants
touristiques. La légende a retenu que ce rocher à la tour sarrasine fut perdu
au jeu par un anglais excentrique. En fouillant dans la toile, on peut apprendre
que c’était la femme de Léon Sergent qui était anglaise et que le propriétaire
a négocié son bien avant de déménager. Ce fut en tous cas un lieu de fête de la
société de la Belle Epoque se la jouant royaume d’opérette.
Lors de la première
célébration du débarquement, une fusée d’artifice mit le feu à la tour et au
lendemain de la 50e commémoration du débarquement de Provence,
l’officier de marine qui avait restauré les lieux mourut après son habituel
tour de l’île à la nage.Si Nathalie Portman qui s’est posée par là pour « Planétarium » n’était plus sur la plage, lors d’une diffusion prochaine du
« Corniaud » nous pourrons reconnaître le décor. Nous n’avons pas confirmé non plus que
la silhouette de la tour à allure moyenâgeuse aurait pu inspirer Hergé pour
« L’ile Noire », mais le café était bien agréable au petit port du
Poussaï.