samedi 15 novembre 2014

Joseph. Marie Hélène Lafon.

Dès que parait un de ses livres, j’accours http://blog-de-guy.blogspot.fr/2013/05/liturgie-marie-helene-lafon.html  et cette fois encore je me suis régalé.
Joseph est ouvrier agricole dans le Cantal et s’occuper des bêtes « ça fait devoir »,
pour les jeunes veaux :
« il ne leur faisait pas de manières, on n’avait pas le temps et tout le monde se serait moqué ou l’aurait pris pour un original »
Je sais ces mots et les personnages en voie d'effacement qu’elle décrit, je les connais.
Rien n’est appuyé, mais on partage les dilemmes qui traversent aujourd’hui les campagnes bien loin des  bonheurs marchands qui seraient dans les prés.
Les vieux restés au pays disparaissent et les femmes ne travaillent plus sur l’exploitation, alors adieu poules et lapins.
Le Joseph ne fait pas beaucoup de bruit, il observe sa mère après la mort du père :
« elle n’avait plus peur, peur du verre de trop et de ce qui allait avec, peur qu’il arrive un malheur à une bête, que le foin se mouille, que le tracteur tombe en panne, peur des dépenses imprévues et des factures qui restent sur le bord du buffet en attendant que l’argent des veaux rentre »
Le frère et la mère de cet homme modeste sont partis, il n’a plus de chez lui. Après avoir fait la connaissance d’une femme qui n’est pas restée, il est tombé dans la boisson et a remonté la pente, seul.
Pas de bavardage pour dire l’essentiel, de la pudeur, des mots justes, 144 pages fortes.
Ma préférence à moi.

1 commentaire:

  1. Merci de me faire découvrir cet auteur.
    J'ai lu ton post précédant, avec plaisir.
    Comme un bon tour en mérite un autre, je peux te recommander "Entre ciel et terre" de Jon Stefansson, auteur islandais, livre publié en 2010... si tu ne le connais pas encore. Edition Gallimard.
    Tu as très bien dit qu'on tue les mots en les répétant à tort et à travers à toutes les sauces.
    Oui, c'est bien dit...

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