Le vingt pages « satirique » et non
« satyrique » comme l’écrit malencontreusement le bulletin municipal
de Ferrari, le patron de la Métro qui a décidément le chic pour se placer au
centre du viseur, sait bien souligner les fautes d’orthographe.
C’est alors que tout arrive : voilà que le bimestriel
de la cuvette grenobloise parvient à porter sur lui-même un regard un peu
modeste, voire à sourire de ses faiblesses … orthographiques relevées par une
exigeante lectrice qui va jusqu’à pointer des espacements abusifs.
Sinon dans cette livraison : immersion de rédacteurs
chez les partisans de Macron et témoignage d’un Insoumis local des pratiques
autour de Mélenchon; vivant.
La période passée a été marquée par des incendies qui concernaient
le CROUS. Le contexte sur le campus autour de Condillac et au
village Olympique où se sont déroulé ces faits est bien relaté.
Toujours à l’affût des mots communicants qui font du
raffut, ils épluchent le mot « transition » venant après le déjà usé « développement
durable » en le confrontant à des pratiques contestables, entre autres dans
le domaine du rapport aux promoteurs de la municipalité ou bien avec des
trafics d’influences qui auraient tendance à se co-construire chez les start-up
du vélo électrique par exemple.
Les articles sont roboratifs sur le sujet, prolongés par une
visite au salon des DIY (« Do It Yourself ») chez des artisans, comme
on disait dans le temps, où les drones voisinent avec les fabricants de jouets
en bois.
Cette fois le portrait chargé concerne Yannick Neuder chef
de Pôle au CHU, maire de Saint Etienne de Saint Geoirs, vice président de la
région Auvergne Rhône alpes… j’abrège : rien que l’énumération des ses
casquettes tiendrait la moitié de l’article.
Un petit tour chez quelques marchands de journaux a des airs
nostalgiques ; eux aussi mettent la clef sous la porte. Un écho de conflit
social les amène cette fois à la Mutuelle de France des hospitaliers où l’un
des chefs de la CGT se comportait comme le pire des patrons. Et quand ils vont
voir de plus près la réalité des « investissements socialement
responsables » du Crédit Coopératif tout n’est pas vraiment
« éthique ».
« C’est toujours
plus facile de faire des saloperies quand on est supposément du côté du
« bien ». Si la droite ou les socialistes avaient fermé trois
bibliothèques de quartier à Grenoble, tous les amis d’Eric Piolle seraient
montés au créneau. Si ce n’était Lénine qui avait mis en place les goulags, les
communistes auraient trouvé ça « totalitaire » voire « fasciste »
bien avant que l’URSS ne chute. Si un pauvre avait touché près d’un million d’Euros
sans rien faire, François Fillon se serait insurgé contre cet
« assisté »
Qui c’est François Fillon ?
…………………….
Le dessin de la semaine est tiré du journal belge « Le
Soir » par « Courrier International ».