Attiré par une version du « Grand Café » qui
redonnait une couleur nouvelle à un auteur dont la légèreté peut sembler lointaine,
j’ai acheté le CD.
« Au Grand Café
vous entrez par hasard
Tout ébloui par les lumières du boul'vard
Bien installé devant la grande table
Vous avez bu, quelle soif indomptable
De beaux visages fardés vous disaient bonsoir
Et la caissière se levait pour mieux vous voir
Vous étiez beau vous étiez bien coiffé
Vous avez fait beaucoup d'effet
Beaucoup d'effet au Grand Café. »
Tout ébloui par les lumières du boul'vard
Bien installé devant la grande table
Vous avez bu, quelle soif indomptable
De beaux visages fardés vous disaient bonsoir
Et la caissière se levait pour mieux vous voir
Vous étiez beau vous étiez bien coiffé
Vous avez fait beaucoup d'effet
Beaucoup d'effet au Grand Café. »
Mais ce qui constitue une heureuse surprise en exemplaire
unique, peut lasser quand elle devient systématique.
De surcroît, comme s’il n’y avait pas suffisamment de
variété chez l’amoureux du music hall, la présence du « Temps des
cerises » parmi les 13 titres renvoie l’ensemble à une image patrimoniale
tirant vers le XIX°.
J’ai pourtant aimé la création de Biolay « La chanson
du faussaire »
« La suite du
programme
On la connait, la fin on la devine
On ferme les volets, la salle et la cuisine
Puis on replie les chaises et les ombrelles
On coupe la glycine »
On la connait, la fin on la devine
On ferme les volets, la salle et la cuisine
Puis on replie les chaises et les ombrelles
On coupe la glycine »
La connotation essentiellement nostalgique de cette
production qui m’a parue finalement paresseuse, est assez soporifique. La musique jazzie
aurait pu rendre plus évidente l’originalité du « fou chantant » qui
avait un peu vieilli sous les roulades des « r » de « Je
t’attendrai à la porte du garage ».
Par contre ce salé / sucré, quel charme :
« Le vieux piano
d'la plage ne joue qu'en fa qu'en fatigué
Le vieux piano d'la plage possède un la qui n'est pas gai
Un si cassé qui se désole
Un mi fané qui le console
Un do brûlé par le grand soleil du mois de juillet
Mais quand il joue pour moi les airs anciens que je préfère
Un frisson d'autrefois
M'emporte alors dans l'atmosphère
D'un grand bonheur dans une petite chambre
Mon joli cœur du mois de septembre
Je pense encore encore à toi
Do mi si la. »
Le vieux piano d'la plage possède un la qui n'est pas gai
Un si cassé qui se désole
Un mi fané qui le console
Un do brûlé par le grand soleil du mois de juillet
Mais quand il joue pour moi les airs anciens que je préfère
Un frisson d'autrefois
M'emporte alors dans l'atmosphère
D'un grand bonheur dans une petite chambre
Mon joli cœur du mois de septembre
Je pense encore encore à toi
Do mi si la. »
Le poète auteur-compositeur-interprète mêlait
subtilement la gravité sous des vers primesautiers, et je ne connais pas de
version nouvelle qui soit à la hauteur de l’original.
« Que reste-t-il
des billets doux
Des mois d'avril des rendez-vous
Un souvenirs qui me poursuit sans cesse
Bonheur fané cheveux au vent
Baisers volés
Rêves mouvants
Que reste-t-il de tout cela
Dites-le-moi
Un petit village
Un vieux clocher
Un paysage
Si bien caché
Et dans un nuage Des mois d'avril des rendez-vous
Un souvenirs qui me poursuit sans cesse
Bonheur fané cheveux au vent
Baisers volés
Rêves mouvants
Que reste-t-il de tout cela
Dites-le-moi
Un petit village
Un vieux clocher
Un paysage
Si bien caché
Le cher visage
De mon passé. »