Auguste Lagoutte produisit la première liqueur de cassis et celui, qui fut maire de Dijon jusqu’à 92 ans, le chanoine Kir, laissa son nom au célèbre apéritif.
Mais depuis que la moutarde n’est plus vraiment de Dijon, c’est par une curiosité plus liée aux arts et à l’histoire que nous avons fait un tour dans la capitale de la région Bourgogne qui fut royaume de taille européenne jusqu’à Louis XI.
La ville située à la rencontre du Suzon, et de l'Ouche est le chef lieu également de la Côte d’Or, à la dénomination rare parmi les départements.
D’une lignée aux patronymes flatteurs tels Charles Le Téméraire, Philippe le Hardi et Jean Sans Peur, Jean Le Bon a laissé son nom à une tour servant à prévenir les incendies qui offre désormais une belle vue sur la vieille ville.
La visite guidée d’une ville est toujours bonne à prendre, elle donne la possibilité de pénétrer dans des cours d’hôtels particuliers fermées aux touristes indépendants, ici elle se place sous le signe de la chouette à caresser de la main gauche, et nous conduit à l’hôtel de Vogüe aux tuiles vernissées après être passés devant la maison Milière qui servit de décor à Cyrano de Bergerac.
La sculpture d’un vigneron Le Bareuzai (les bas roses) foulant le raisin personnalise une des places principales de la ville.
L’art contemporain repose parfois des musées étouffants sous leurs moulures dorées.
Entre le Consortium et le musée des beaux arts, j’ai eu l’impression contraire.
Les bavardages à l’ampleur inversement proportionnelle aux maigres installations m’accablèrent plutôt et me firent d’autant plus apprécier les collections anciennes raffinées qui n’ont pas que la lumière de leurs locaux à offrir mais surtout celle de leur tableaux.
La peinture passait alors de la miniature aux triptyques et les influences flamandes et siennoises se rencontraient
Un des plus anciens musées de France est installé dans le Palais des ducs de Bourgogne :
il y a Monnet, Nicolas de Staël, le souffleur à la lampe de Georges De La Tour, des animaux de Pompon, Rude le régional de l’étape.
J’ai revu les Pleurants, sculptures bien mises en valeur qui figuraient autour du tombeau de Philippe le Hardi, émouvants, variés, vivants.
Bénigne est un nom que l’on remarque dans la ville : Hôpital, école et la cathédrale dont la partie souterraine témoigne de la présence d’une rotonde jadis à trois niveaux sur le modèle de celle conçue pour le tombeau du Christ à Jérusalem. Saint Bénigne a subi un martyre horrible
« l’apôtre fut d’abord écartelé puis on lui enfonça des alènes sous les ongles, on lui mit les pieds dans une auge de pierre où l’on coula du plomb. Et finalement on le jeta en pâture à des chiens affamés qui l’épargnèrent. Comme il avait résisté à ces traitements barbares, on lui brisa le crâne d’un coup de barre de fer et on perça son corps d’un coup de lance. », rien de vraiment bénin.
Son existence est désormais remise en question.
mercredi 1 février 2012
mardi 31 janvier 2012
Du sable dans le maillot. Florence Cestac.
Ou bien « on est arrivés, il fait beau et les gens sont sympas ».
Sur le thème des vacances, l’auteure membre éminent de la confrérie des gros nez, repasse par les cases colo, chez pépé mémé à la campagne, la villa avec une bande de chouettes copains, la montagne, les ados, les voisins envahissants au camping, et la meilleure amie au Club…
Bien des situations pourraient figurer dans quelque navet à succès mais Franck Dubosc n’est pas là, les gags ne s’étirent pas, ils durent le temps d’une bulle et passent à un autre régressif, donc délicieux.
Anne Charlotte, Marie Sophie, Charles Henri, Jean Guillaume, Marie Hortense, Jean Bernard, Jean Etienne, Louis Gérard prennent leur mois de juillet sur l’île de Ré.
Il y a des personnages odieux - puisqu’ils - payent, des « pigeons » aux Canaries mais aussi de la tendresse dans le rappel des souvenirs d’enfance sur l’île aux oiseaux quand l’oncle Henry raconte ses souvenirs.
Les trouvailles sur la plage proviendraient alors du Titanic, du Nautilus ou de Barbe Rouge.
Sur le thème des vacances, l’auteure membre éminent de la confrérie des gros nez, repasse par les cases colo, chez pépé mémé à la campagne, la villa avec une bande de chouettes copains, la montagne, les ados, les voisins envahissants au camping, et la meilleure amie au Club…
Bien des situations pourraient figurer dans quelque navet à succès mais Franck Dubosc n’est pas là, les gags ne s’étirent pas, ils durent le temps d’une bulle et passent à un autre régressif, donc délicieux.
Anne Charlotte, Marie Sophie, Charles Henri, Jean Guillaume, Marie Hortense, Jean Bernard, Jean Etienne, Louis Gérard prennent leur mois de juillet sur l’île de Ré.
Il y a des personnages odieux - puisqu’ils - payent, des « pigeons » aux Canaries mais aussi de la tendresse dans le rappel des souvenirs d’enfance sur l’île aux oiseaux quand l’oncle Henry raconte ses souvenirs.
Les trouvailles sur la plage proviendraient alors du Titanic, du Nautilus ou de Barbe Rouge.
lundi 30 janvier 2012
Polisse. Maïwenn.
Je ne m’étais pas précipité sur ce film au casting tapageur et à la thématique rebattue.
Et j’ai été agréablement surpris : Karin Viard en colère n’est vraiment pas nunuche et Joey Starr campe un personnage crédible et profond.
Le film est riche comme sont diverses les personnalités composant cette brigade des mineurs.
La réalisatrice à la biographie bien garnie joue une photographe qui suit la vie des flics.Cette position lui permet d’interroger son propre regard documentaire agrémenté de dialogues vifs, avec quelques scènes ciselées, poignantes, drôles.
Les policiers hommes et femmes s’impliquent dans leur métier dans des conditions difficiles pour traiter de tellement d’affaires délicates, leurs vies privées sont pour le moins bousculées.
Les enfants maltraités sont bien traités par la cinéaste, sans mièvrerie, avec tendresse et pourtant les situations qu’ils subissent révèlent bien des noirceurs.
Le problème des moyens mis en œuvre pour les protéger est posé clairement dans toute son épaisseur humaine et politique.
Et j’ai été agréablement surpris : Karin Viard en colère n’est vraiment pas nunuche et Joey Starr campe un personnage crédible et profond.
Le film est riche comme sont diverses les personnalités composant cette brigade des mineurs.
La réalisatrice à la biographie bien garnie joue une photographe qui suit la vie des flics.Cette position lui permet d’interroger son propre regard documentaire agrémenté de dialogues vifs, avec quelques scènes ciselées, poignantes, drôles.
Les policiers hommes et femmes s’impliquent dans leur métier dans des conditions difficiles pour traiter de tellement d’affaires délicates, leurs vies privées sont pour le moins bousculées.
Les enfants maltraités sont bien traités par la cinéaste, sans mièvrerie, avec tendresse et pourtant les situations qu’ils subissent révèlent bien des noirceurs.
Le problème des moyens mis en œuvre pour les protéger est posé clairement dans toute son épaisseur humaine et politique.
dimanche 29 janvier 2012
Le suicidé. Comédie russe. N. Erdman. P. Pineau.
« À l’époque où nous sommes, ce qu’un vivant peut penser, seul un mort peut le dire. »
En appréciant la charge explosive intacte de la pièce écrite dans les années 30, on peut comprendre que la censure ait duré jusqu’en 1987. La farce est ravageuse. Celui qui menace de se suicider depuis qu’un saucisson a été confondu avec un révolver, a trouvé enfin un sens à sa vie. Il apparaît aux yeux des autres au moment où il veut disparaître.
Désormais : « à n’importe quelle réunion, camarades, à n’importe laquelle, je peux tirer la langue au président ».
Une flopée de personnages, tous excessifs comme il convient, verraient bien ce suicide annoncé servir leur cause, ainsi en est-il avec toutes les récupérations qui martyrisent tant de désespérés.
Le titre de comédie n’est vraiment pas usurpé, et un rythme endiablé est tenu pendant 2h 20.
Le dispositif scénique sans être envahissant rappelle le constructivisme russe, il est au service d’un déroulement limpide de l’intrigue où les acteurs excellents communiquent leur plaisir de jouer.
Le burlesque est attaché au tragique : il est question de dignité et rien moins que de la mort et du sens de la vie. Pièce éminemment politique sans lourdeur où le commissaire politique annonce la fin des hommes et la disparition des dames.
Ne subsisterait qu’« une masse immense de masses. »
En appréciant la charge explosive intacte de la pièce écrite dans les années 30, on peut comprendre que la censure ait duré jusqu’en 1987. La farce est ravageuse. Celui qui menace de se suicider depuis qu’un saucisson a été confondu avec un révolver, a trouvé enfin un sens à sa vie. Il apparaît aux yeux des autres au moment où il veut disparaître.
Désormais : « à n’importe quelle réunion, camarades, à n’importe laquelle, je peux tirer la langue au président ».
Une flopée de personnages, tous excessifs comme il convient, verraient bien ce suicide annoncé servir leur cause, ainsi en est-il avec toutes les récupérations qui martyrisent tant de désespérés.
Le titre de comédie n’est vraiment pas usurpé, et un rythme endiablé est tenu pendant 2h 20.
Le dispositif scénique sans être envahissant rappelle le constructivisme russe, il est au service d’un déroulement limpide de l’intrigue où les acteurs excellents communiquent leur plaisir de jouer.
Le burlesque est attaché au tragique : il est question de dignité et rien moins que de la mort et du sens de la vie. Pièce éminemment politique sans lourdeur où le commissaire politique annonce la fin des hommes et la disparition des dames.
Ne subsisterait qu’« une masse immense de masses. »
samedi 28 janvier 2012
Le passage obligé. Michel Tremblay.
L’auteur prolifique, que l’on aime retrouver, parle avec tendresse d’une période rude au début du XX°siècle.
La langue du Québec va bien avec la chaleur humaine et la vérité d’une vie qui s’achève pour la grand-mère. A Saskatchewan, l’enfance finit pour Nana.
Maria, sa mère, vit à Montréal pour assurer un meilleur avenir à ses enfants mais elle se tient loin d’eux. Chacune, se sont surtout les femmes qui sont mises en valeur, se démène pour mieux respirer dans une société corsetée par la religion où il est bien difficile d’infléchir les destins.
« …les hommes, eux ne détestaient pas promener leurs effluves de travailleurs à la dure et répétaient à qui voulait l’entendre qu’un mâle qui sent la femme n’est pas un vrai mâle, ce à quoi Joséphine leur répondait qu’un mâle qui sent le bouc est juste un animal comme les autres. »
Aucun mélo, même quand Nana, l’ainée, grandie trop vite, doit renoncer à l’école pour s’occuper du plus petit.
Elle trouvera du réconfort dans le cahier de contes laissé par Josaphat- le- violon.
Plaisir partagé par le lecteur dans trois récits insérés dans les 250 pages avec des lutins, les spunkies, et une pie grièche qui vont éclairer le réel.
La langue du Québec va bien avec la chaleur humaine et la vérité d’une vie qui s’achève pour la grand-mère. A Saskatchewan, l’enfance finit pour Nana.
Maria, sa mère, vit à Montréal pour assurer un meilleur avenir à ses enfants mais elle se tient loin d’eux. Chacune, se sont surtout les femmes qui sont mises en valeur, se démène pour mieux respirer dans une société corsetée par la religion où il est bien difficile d’infléchir les destins.
« …les hommes, eux ne détestaient pas promener leurs effluves de travailleurs à la dure et répétaient à qui voulait l’entendre qu’un mâle qui sent la femme n’est pas un vrai mâle, ce à quoi Joséphine leur répondait qu’un mâle qui sent le bouc est juste un animal comme les autres. »
Aucun mélo, même quand Nana, l’ainée, grandie trop vite, doit renoncer à l’école pour s’occuper du plus petit.
Elle trouvera du réconfort dans le cahier de contes laissé par Josaphat- le- violon.
Plaisir partagé par le lecteur dans trois récits insérés dans les 250 pages avec des lutins, les spunkies, et une pie grièche qui vont éclairer le réel.
vendredi 27 janvier 2012
Quelle place pour la culture dans la vie sociale ?
Un de mes lecteurs, que je connus - lui aussi- plus politique, trouve que mon blog est trop branché culture.
Sous les murs écroulés de la politique, nulle plage. Je vais vers les délices cultureux paresseux qui font rosir nos petits cœurs à coup de pigments, de zooms, de flow, de rimes à l’arôme sucré.
Sur la toile, c’est bien vrai que la consommation de spectacles, expositions, livres… n’échappe pas au copié /collé, mais le débat politique me semble lui aussi bien conformiste.
Je suis frappé que les premières pages qui s’ouvrent dans les moteurs de recherche reprennent bien souvent, d’un site à l’autre, les mêmes textes sans regard critique. De nombreuses personnes prenaient des notes aux journées de la République des idées, mais je n’en ai pas trouvé trace sur le web.
J'ai saisi quelques mots:
La culture doit énoncer le monde, le questionner et nous permettre aussi de nous en échapper.
La culture peut mettre au présent, commenter le social, mais ne peut servir de pompier puisqu’il ne s’agit plus non plus pour l’agit prop de mettre le feu à la plaine.
« Sa promesse excède ce que l‘on peut vivre », elle nous rend meilleur parfois - une heure, rien qu’une heure seulement - elle peut émanciper dans la filiation sépia du conseil de la résistance quand le théâtre était service public, la culture associée au travail.
Pris dans le caléidoscope publicitaire des représentations, la multiplication des spectacles devient une fin en soi devant le spectacle lui-même, des mots peuvent nous apaiser :
« Le cinéma conserve à contretemps, parce que le temps cinématographique n'est pas ce qui coule, mais ce qui dure et coexiste. » Deleuze.
Nasser Djemaï l’auteur de « Invisibles » dans le débat animé par Arnaud Laporte à la MC2 faisait part des difficultés d’avoir un espace critique situé et non plus global, la politique se tenant dans le sujet et non la forme. Me revint alors une réflexion entendue dans un autre débat :
« au moment de la commune, bien des impressionnistes étaient à la campagne ».
....
Dans le Canard de la semaine:
Sous les murs écroulés de la politique, nulle plage. Je vais vers les délices cultureux paresseux qui font rosir nos petits cœurs à coup de pigments, de zooms, de flow, de rimes à l’arôme sucré.
Sur la toile, c’est bien vrai que la consommation de spectacles, expositions, livres… n’échappe pas au copié /collé, mais le débat politique me semble lui aussi bien conformiste.
Je suis frappé que les premières pages qui s’ouvrent dans les moteurs de recherche reprennent bien souvent, d’un site à l’autre, les mêmes textes sans regard critique. De nombreuses personnes prenaient des notes aux journées de la République des idées, mais je n’en ai pas trouvé trace sur le web.
J'ai saisi quelques mots:
La culture doit énoncer le monde, le questionner et nous permettre aussi de nous en échapper.
La culture peut mettre au présent, commenter le social, mais ne peut servir de pompier puisqu’il ne s’agit plus non plus pour l’agit prop de mettre le feu à la plaine.
« Sa promesse excède ce que l‘on peut vivre », elle nous rend meilleur parfois - une heure, rien qu’une heure seulement - elle peut émanciper dans la filiation sépia du conseil de la résistance quand le théâtre était service public, la culture associée au travail.
Pris dans le caléidoscope publicitaire des représentations, la multiplication des spectacles devient une fin en soi devant le spectacle lui-même, des mots peuvent nous apaiser :
« Le cinéma conserve à contretemps, parce que le temps cinématographique n'est pas ce qui coule, mais ce qui dure et coexiste. » Deleuze.
Nasser Djemaï l’auteur de « Invisibles » dans le débat animé par Arnaud Laporte à la MC2 faisait part des difficultés d’avoir un espace critique situé et non plus global, la politique se tenant dans le sujet et non la forme. Me revint alors une réflexion entendue dans un autre débat :
« au moment de la commune, bien des impressionnistes étaient à la campagne ».
....
Dans le Canard de la semaine:
jeudi 26 janvier 2012
Les sources de l’art nouveau en Europe : le temps des précurseurs. 1865-1890.
Emile Gallé, après des études littéraires remplace son père, maître de l’émail et des faïences. Au début du XX° siècle, il est encore reconnaissant envers le duc de Lorraine Stanislas sous le règne duquel, en plein XVIII°, le développement économique, fut aussi artistique et urbain. Sur ces terres, les ouvriers qualifiés ne manquaient pas. La défaite de 1870 va amener le Dreyfusard de la première heure à insister sur les racines locales de son art floral influencé par les rocailles, dans un répertoire assez rococo et historiciste.
L’art nouveau est associé aux revendications nationalistes du côté de la Catalogne, de la Finlande ou chez les magyars. Il utilise des matériaux rares et ses 14 meubles pour l’exposition de Paris sont des productions de luxe avec lesquelles il espère édifier les acheteurs. Ce style s’enracine dans l’histoire, et les expositions universelles raccourcissent les espaces : le Japon est à la mode jusqu’au « japonisme » dont on trouve des marques sur des pendules, des chandeliers.
Auguste Majorelle, inspiré par l’Orient, sera avant tout un créateur de meubles et améliorera les performances du Vernis Martin qui remplaçait les laques chinoises. Son fils Louis travailla plutôt la faïence qu’il mêle aux bois. Un piano spectaculaire témoigne d’un travail original. C’est le temps de Loti et des arabesques mauresques qui vont si bien aux arrondis de l’art nouveau.
Les anglais regardent, eux, surtout du côté du moyen âge.
Augustus Pugin réactualise le style néo gothique lors de la reconstruction du parlement de Londres achevé en 1860. Et le critique John Ruskin défend les préraphaélites (re)renaissants et le travail artisanal : la main contre la machine. En architecture il est pour exhiber les structures en fonte ou en fer, ne pas cacher les matériaux.
Eugène Viollet Le Duc qui a réhabilité notre patrimoine médiéval n’était pas une sorte de promoteur d’un Disneyland XIX°, suivant le mot de Gilles Genty aux amis du musée : par ses écrits théoriques, il a inspiré par exemple Hector Guimard. Il est question de libellules, très présentes sur les vases de Gallé, leurs ailes se retrouvent dans le dessin des verrières qui surplombent les volutes en fonte de stations de métro parisiennes. Certains ont trouvé quelque peu « nouille » ce style moderne
L’art nouveau est associé aux revendications nationalistes du côté de la Catalogne, de la Finlande ou chez les magyars. Il utilise des matériaux rares et ses 14 meubles pour l’exposition de Paris sont des productions de luxe avec lesquelles il espère édifier les acheteurs. Ce style s’enracine dans l’histoire, et les expositions universelles raccourcissent les espaces : le Japon est à la mode jusqu’au « japonisme » dont on trouve des marques sur des pendules, des chandeliers.
Auguste Majorelle, inspiré par l’Orient, sera avant tout un créateur de meubles et améliorera les performances du Vernis Martin qui remplaçait les laques chinoises. Son fils Louis travailla plutôt la faïence qu’il mêle aux bois. Un piano spectaculaire témoigne d’un travail original. C’est le temps de Loti et des arabesques mauresques qui vont si bien aux arrondis de l’art nouveau.
Les anglais regardent, eux, surtout du côté du moyen âge.
Augustus Pugin réactualise le style néo gothique lors de la reconstruction du parlement de Londres achevé en 1860. Et le critique John Ruskin défend les préraphaélites (re)renaissants et le travail artisanal : la main contre la machine. En architecture il est pour exhiber les structures en fonte ou en fer, ne pas cacher les matériaux.
Eugène Viollet Le Duc qui a réhabilité notre patrimoine médiéval n’était pas une sorte de promoteur d’un Disneyland XIX°, suivant le mot de Gilles Genty aux amis du musée : par ses écrits théoriques, il a inspiré par exemple Hector Guimard. Il est question de libellules, très présentes sur les vases de Gallé, leurs ailes se retrouvent dans le dessin des verrières qui surplombent les volutes en fonte de stations de métro parisiennes. Certains ont trouvé quelque peu « nouille » ce style moderne
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