Ciel gris sur un morne dimanche,Le blues est dans mon coeur
Et dans la guitare
Sur C D
Il faut gagner la dernière manche,
S'inventer des douceurs,
Oublier les escarres
Du passé
D.
S’étonner une fois encore de la liberté de ton du cinéma israélien pour évoquer l’asservissement des palestiniens. La paranoïa de l’état hébreu est soulignée, sa mauvaise foi et sa bonne conscience barbelées qui élèvent des murs absurdes et néfastes, bien mises en évidence. A partir de faits réels, une histoire où les femmes jouent le meilleur rôle, en évitant les schémas trop manichéens : la femme du ministre va évoluer, la victime d’un pouvoir où les militaires ont la main, vit aussi l’oppression parmi ses frères. Eron Riclis met un peu de sucre dans la citronnade et si le film s’étire un peu vers la fin, le mariage du mélo et de la réflexion politique est réussi.
L’animateur de l’une des plus grandes brocantes de France (20km de stands) adore collectionner les mots qui désignent les amateurs de collections : ainsi celui qui accumule les machines à écrire est mécascriptophile, on peut lui signaler grâce à internet: bicariophile pour celui qui amasse des pichets, bourbouphile pour qui amoncèle des barbotines donc bourboubicariophile pour celui qui thésaurise des "pichets en barbotine" !
J’étais curieux de feuilleter les 16 pages de ce journal local, recommandé par le Monde Diplomatique qui se veut dans la lignée du précédent « Postillon » de 1885 qui proclamait :
C’est pas la fête du père dans ces 85 pages que Kafka consacre au chef de famille qui lui a dit : « je te déchirerai comme un poisson ». De quoi vous donner quelques frissons et occasionner quelques volumes. La culpabilité s’ajoute à une dévalorisation constante ancrée par cette violence mais aussi échafaudée par l’auteur de « La métamorphose » dans un labyrinthe qui l’enfonce dans la récrimination sèche : « une indifférence comme la mienne-froide à peine dissimulée, inentamable, puérilement désarmée, terriblement complaisante et poussée jusqu’au ridicule-une telle indifférence chez un enfant à l’imagination fertile mais froide, je ne l’ai jamais retrouvée nulle part ailleurs ».
Un certain nombre de lieux d’exposition sont fermés avant la date ultime prévue le 13 septembre, ainsi je n’avais pas de dilemme pour choisir un lieu au détriment d’un autre. L’essentiel se passe encore au parc des ateliers SNCF. Au centre ville, les éditions Delpire, que les amateurs de photographies peuvent remercier pour la collection photo poche, donnent quelque peu dans l’autocélébration au diapason des rencontres qui fêtent leurs 40 ans. Duane Michals à l’archevêché ne constitue qu’une mise en bouche. Par contre la projection de travaux de Nan Goldin et un certain nombre de ses invités donnent le ton de cette cuvée : dérangeant. Comme Leigh Ledare qui photographie les ébats de sa mère avec un partenaire de l’âge de son fils. Glauque.
Mercredi 8 juillet, nous prenons le premier TGV de Grenoble vers Roissy à 4h 51 du matin, pour le vol de 12h 25, de la Viet Nam Airlines ; nous sommes largement en avance.