mardi 25 février 2025

Les évasions perdues. Thomas Legrand François Warzala.

Le titre excellent, faisant allusion aux « Illusions perdues », résume l’essentiel du propos : l’obsession du père du célèbre chroniqueur politique pour trouver à s’échapper du Stalag où il était prisonnier aux confins de la Prusse orientale pendant la seconde guerre mondiale.
La période a beau être déjà très documentée, la description sobre de la « drôle de guerre » situe parfaitement le contexte dramatique de la défaite militaire et morale en juin 40. 
Nous révisons la dureté des conditions de vie des prisonniers de guerre, où s’exerce la cruauté des nazis. Indicibles, si bien que les confidences de celui qui n’était qu’un jeune homme n’arrivent qu’à la fin de son existence et valent par leur retenue.
Pour ma part, j’ai appris que suite à des accords entre le gouvernement de Vichy et les autorités allemandes des aspirants officiers sont regroupés afin de former une élite pour « une nouvelle Europe ». Dans cette misérable université, que vient visiter un ministre véritablement aveugle, les dilemmes sont grands pour ces cadres défaits et mal informés jusqu’à ce qu’un général précise l’engagement de Pétain qui heurte leurs sentiments patriotiques. Le récit de leurs tentatives d’évasion, vecteur palpitant de lecture, rend presque familier l’héroïsme de ces héros, loin des fanfaronnades qui s’étaient substituées aux silences.
   
 

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