Le titre excellent, faisant allusion aux « Illusions
perdues », résume l’essentiel du propos : l’obsession du père du
célèbre chroniqueur politique pour trouver à s’échapper du Stalag où il était prisonnier
aux confins de la Prusse orientale pendant la seconde guerre mondiale.
La période a beau être déjà très documentée, la description
sobre de la « drôle de guerre » situe parfaitement le contexte
dramatique de la défaite militaire et morale en juin 40.
Nous révisons la dureté des conditions de vie des
prisonniers de guerre, où s’exerce la cruauté des nazis. Indicibles, si bien
que les confidences de celui qui n’était qu’un jeune homme n’arrivent qu’à la
fin de son existence et valent par leur retenue.
Pour ma part, j’ai appris que suite à des accords entre le
gouvernement de Vichy et les autorités allemandes des aspirants officiers sont
regroupés afin de former une élite pour « une nouvelle Europe ». Dans
cette misérable université, que vient visiter un ministre véritablement aveugle,
les dilemmes sont grands pour ces cadres défaits et mal informés jusqu’à ce
qu’un général précise l’engagement de Pétain qui heurte leurs sentiments
patriotiques. Le récit de leurs tentatives d’évasion, vecteur palpitant de
lecture, rend presque familier l’héroïsme de ces héros, loin des fanfaronnades
qui s’étaient substituées aux silences.
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