Claude Grange, le médecin, accompagne des personnes en fin
de vie, il distingue douleur physique et souffrance psychique.
« Je soulage ta
douleur et je serai là quand tu en auras besoin ».
Il a pu susciter la compassion envers son métier difficile
lors de dîners en ville, mais lorsqu’il décrit les moments intenses qu’il a pu
vivre dans son service de soins palliatifs, nous trouvons ce métier formidable,
comme ses interlocuteurs d’un soir, après la lecture de cette centaine de pages
où le « mouroir glauque s’égaye ».
Régis Debray, l’écrivain, éclaire ma vie littéraire depuis
longtemps et signe préface et postface.
« C’est la blouse
blanche, non la soutane, qui prend les choses en main, et ce n’est pas un
cadeau d’avoir à rendre l’âme sans savoir à qui.
Reste que si l’âme a perdu
l’au-delà, le corps en deçà y gagne. »
Lorsque les malades sont convenablement pris en charge en
soins palliatifs, ils ne demandent pas la mort.
Les débats contemporains
concernant la fin de vie sont abordés au cours d’un récit très vivant où
l’humilité est de mise.
« Jean Leonetti
aime résumer sa loi en une phrase : Laisser mourir : oui, faire
mourir : non. » « Le défunt détruit par le feu est
miniaturisé ; il rejoint un infiniment grand en se faisant infiniment
petit. La crémation rejoint le rite de purification. »
« On en a fini
avec le « tu enfanteras dans la douleur ».
Donnons-nous la chance
d’accoucher les gens de leur mort, sans douleur… »
« C’est un fait
que les Saintes Femmes se retrouvent d’ordinaire aux étroits stratégiques de
l’existence, ayant coutume d’être là au début comme à la fin, pour donner le
jour et fermer les yeux. »
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