Subjugués comme des gosses par le super écran, nous rangeons et déjeunons devant Télématin. Nous décollons quand même à 9h direction LE HAVRE. Nous traversons une partie d’Alençon hors centre-ville, plus étendu qu’envisagé et qui révèle des activités professionnelles et commerciales peu apparentes dans le centre : entre dimanche et magasins inoccupés, Alençon ressemblait hier à une ville endormie.
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Nous choisissons d’éviter les autoroutes pour les 200 km à parcourir. Pour la pause-café, nous faisons halte à Gacé choisi au hasard, assez surpris cependant par l’annonce d’un musée dédié à la dame aux camélias, loin d’être anecdotique parait-il. Il se situe tout comme la mairie dans un château médiéval classé monument historique très bien restauré. Mais il aurait fallu réserver une semaine à l’avance pour pouvoir le visiter.
Donc sans regret, nous repartons, par l’autoroute cette fois, en passant par le pont de Tancarville. Nous atteignons le Havre vers midi et garons la voiture au parking couvert de l’Hôtel de ville. Il nous faut bien 20 minutes de marche pour rejoindre l’Office du tourisme, près de la plage, ouvert jusqu’à 13h. Nous tentons de récolter quelques dépliants, peu, cependant la jeune employée nous materne pour arriver à retenir une visite guidée par téléphone et nous évite de courir à un autre bureau près de la mairie. Nous réservons seuls cette fois-ci un bateau pour une découverte instructive du port prévue mercredi à 11h.Avant de partir à l’assaut de la ville, et avant la fin du service, nous trouvons une brasserie proche où nous commandons des moules marinières, une aile de raie à la crème, avec un verre de muscadet.
Il nous suffit de traverser la rue pour longer la plage ; des petits restaus pullulent d’un côté de la promenade, de l’autre des caillebottes blanches s’alignent, peu investies pour l’instant malgré le beau temps.
Curieusement leurs portes ne s’ouvrent pas face à la mer, pas plus face à la terre mais tournées toutes dans le même sens latéralement.Nous quittons la plage, traversons la route. 20 minutes de grimpette nous hissent vers les jardins suspendus implantés dans un ancien fort militaire désaffecté du XIX°.
Au centre sur ce qui avait dû être la place d’armes, s’étendent des rectangles de verdure et un mât sans drapeau. Sur leurs bords, 2 serres compriment des plantes tropicales ou cactées qui s’écrasent contre les vitres. Nous n’irons pas jusqu’ à la roseraie, les quelques fleurs entrevues parmi lesquelles « souvenir du Havre » ne se présentent plus sous leur meilleurs jours (« cueillez cueillez votre jeunesse...) Nous sillonnons vite fait les jardins d’Amérique, d’Asie et des "Robinsons" composées d’espèces ne dévoilant plus rien d’exotique aujourd’hui. Par contre nous cherchons sérieusement les deux points de vue plongeant sur la ville son port et sa plage. Une table d’orientation précise et nomme les bâtiments au cas où nous aurions des doutes. Comment ne pas voir un énorme paquebot de croisière amarré, rendant négligeable la taille de l’église et de l’hôtel de ville ?Sous le ciel bleu sans nuage, nous redescendons pour terminer notre approche de la ville par une œuvre emblématique : l’église Saint Joseph d’Auguste Perret.
Toute en béton comme celle de Royan, éclairée pareillement par des vitraux très colorés, son architecture intérieure s’éloigne des critères habituels. L’autel siège au centre entouré par des fauteuils utilisés autrefois dans les théâtres ou des cinémas. En lieu et place d’un dôme, Auguste Perret érige une tour de 105 m tel un phare dans la ville, percée de vitraux. Outre l’utilisation de béton et des vitraux, ce qui rapproche les deux églises « modernes » Notre Dame de Royan et Saint Joseph touche aussi à leur histoire commune de destruction par les bombardements des alliés pendant la seconde guerre mondiale et le besoin de reconstruction rapide.Nous allons récupérer Gédéon (la voiture) au parking souterrain qui nous réserve une bonne surprise: nous ne débourserons que 3€ 90 pour 4 heures …. Loin des prix pratiqués dans nombre de villes ! Nous gagnons notre nouveau gîte sur les hauteurs du Havre. Une fois arrivés, notre logeuse en vacances nous ouvre avec son téléphone le portail du garage mal placé dans un virage, du coup nous obstruons un peu la circulation le temps de la manœuvre. L’opération sera plus simple lorsque nous aurons pris possession d’un bip et des clés. Le AirB& B baptisé le « chalet », se situe au fond de la cour après le garage/hangar encombré de 3 grosses voitures. Des voisins hollandais occupent un autre logement donnant aussi sur la cour, ils arrivent de leur promenade en même temps que nous, nous taillons une petite bavette en anglais.
Nous partons aux commissions à Intermarché avant de cocooner: salades, gâteaux bretons et concombre composeront notre repas du soir, à manger sur la petite terrasse en bois, alors que le soleil joue à cache-cache derrière les maisons. L’environnement sonore change, aux chants des tourterelles a succédé le cri des mouettes.
Et comme les soirs précédents, nous regardons les JO : au programme, athlétisme et foot France/Egypte (demi-finale).
Dans les environs d'un coin que j'espère connaître mieux... La Normandie est belle, vive la Normandie !
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