Pour n’avoir vu nulle part ce jeu de mot minable :
« Trompe » à propos de Trump, c’est sans doute parce que c’est
vraiment bébête, pas à la hauteur de notre sidération et qu’il n’y a décidément
pas de quoi rire. Il a beaucoup trompété, mais n’a pas trompé son monde qui ne demandait qu’à être trompé.
Les réprobations, les haines, dont il se nourrit occupent
notre espace mental et nous figent, nous pourrions en oublier Poutine,
Erdogan, Modi, Xi Jinping…
Mais pas facile d’éviter les indignations trop simples à
l’encontre du big chief des USA, révélateur puissant de nos impuissances et de
la vanité de nos postures méprisantes.
Le tableau manichéen bien trop lumineux nous aveugle :la tyrannie contre la démocratie, la bêtise contre
l’intelligence, le bien contre le mal.
Lui, si mauvais, a gagné, il fallait que les démocrates en
face soient vraiment faibles et les « woke » suffisamment énervants
qui ont conduit les électeurs à passer par-dessus les bons résultats
économiques de Biden, comme le firent ceux qui s’étaient éloignés de Jospin en
2002.
Les autocritiques des politiques et des médias ont fait long
feu. Chaque camp est si sûr de sa vérité ; ce mot « vérité »
éclatant au milieu de tant de fausses nouvelles en tous sens, s’accole désormais
au terme « alternative » dont les connotations furent jadis
confidentielles. Aujourd’hui tonitruantes, elles garnissent le carquois des
journalistes qui répercutent surtout bruit et fureur des réseaux sociopathes.
Dans un océan d’inepties, le milliardaire met pourtant en
lumière quelques évidences flatteuses pour les intérêts des américains. Ils ne
souhaitent plus se faire trouer la paillasse pour l’Europe : à nous
d’assurer notre défense ! Sommes nous prêts ne serait ce qu’à sacrifier
quelques deniers ?
La qualité de « grande démocratie », attribuée
auparavant à l’Inde, désormais passée au rang d’« autocratie électorale »
ne conviendra bientôt plus à celle qui était encore au moins la plus puissante
d’une planète où 40 % de la population vit sous un régime autoritaire.
Le Conseil des
droits de l’homme de l’ONU, compte la Chine, Cuba, la Russie, le
Qatar… parmi les états élus par l’Assemblée générale.
Ahuris, nous écarquillons yeux et oreilles en entendant les assaillants du Capitole, mais combien de citoyens français ne cessent de
contester la légitimité des élus ? Jaune fluo, black en bloc cagoulés,
floutés des reportages, anonymes des « ragots sociaux » et autres convenus
à la table des « mutins de Panurge ».
Depuis les trop roses appels à vivre ensemble, nous vivons
dans un monde déchiqueté façon confettis d’après la fête: à chacun son paradis
qu’il soit fiscal comme aux îles Caïman ou à la mode bling-bling comme à Dubaï.
Les plus casaniers se réfugient devant une série horrifique sous la couette.
Les campagnards garnissent le congélateur au cas où le réchauffement
s’accentuerait, pendant que d’autres à l’hubris catastrophiste foncent vers les
abris.
Famille, patries, quartiers, communauté : les
pétitionnaires pétaradant de jadis ne vireraient quand même pas tous à une
trilogie pétainiste tournant sur deux pieds, le travail s’étant barré.
Le fusil de chasse n’est pas bien vu du côté de l’Hôtel de
ville de Grenoble quand la bécasse abonde, alors que la kalachnikov a la côte du
côté 38100.
D’ailleurs au moment lorsque la question du « coke en
stock » devient centrale, l’avis du maire de Grenoble qui promeut le
« dry january », prônant en même temps la légalisation du cannabis tout au
long de l’année, est vraiment inopportune, une fois de plus.
Question pétoires, nous ne sommes pas encore au niveau des
U.S.A. :
« En 2022, 48 204 morts
étaient liées aux armes à feu dans le pays, ce qui inclut les suicides.
Près d'un Américain sur cinq a un membre de sa famille qui est mort par armes à
feu, … Les armes à feu sont depuis 2020 la première cause de décès chez
les enfants et les adolescents aux Etats-Unis, devant les accidents de la
route. »
« Les
femmes de Trump étaient toutes des immigrées. Cela prouve une fois de plus que
seules les immigrés font le travail que les américains ne veulent pas faire. »
Je t'aime bien, Guy, depuis le temps. Pour la légitimité de nos élus, je ne sais pas quoi penser, sauf que quand l'abstentionnisme atteint les records, et bien... ce n'est bien pour la légitimité de quiconque.
RépondreSupprimerAjoutons à tes chiffres pour les morts violentes ces chiffres que j'ai lu aujourd'hui : l'année dernière ? 63,000 naissances pour 240,000 avortements. A mon avis, Simone Weil est en train de se retourner dans sa tombe, et là, je sais de quoi je parle... Et n'oublions pas que le chef de la nation, au moment de limiter l'accès des Français aux services de l'hôpital pendant le Covid, a mis la main sur le coeur en assurant chaque femme de son droit d'avorter... un bébé arrivé jusque terme, des fois où elle serait traumatisée.
A mon avis, comme je continue à le dire, on appelle ça la peste.
Je porte une correction à ce que j'ai écrit. Le chiffre des naissances n'est pas de 63,000, mais de 630,000, ce qui change la donne considérablement. Mais cela fait quand même presque un avortement pour trois naissances en France, et c'est beaucoup, tout de même.
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