Les chanteurs deviennent acteurs, les acteurs dirigent à
leur tour, cette fois le réalisateur chamarré écrit son « autobiographie
morcelée. »
Dans un ensemble de douze chapitres inégaux, j’ai aimé ses
réflexions à propos de la littérature quand il distingue scénario et roman et
surtout quand il apporte dans quelques nouvelles une intériorité vibrante que
ne rendent pas forcément les images même lorsqu’elles sont hautes en couleurs.
« La rédemption » où Jésus dans sa prison comprend
les hommes en rencontrant Barabas brasse quelques idées fécondes au-delà d'un argument original bien exploité.
« La visite » révèle douleurs et hypocrisies au
moment où la religion se travestit.
D’autres récits où perce la nostalgie rappellent des heures
flamboyantes, quand il évoque la chanteuse Chavela Vargas :
« El ultimo trago
fut cette nuit là un hymne délicieux à la joie d’avoir tout bu, d’avoir aimé
sans retenue et d’être toujours vivante pour le chanter. L’abandon devenait
fête. »
Avec sincérité, clarté, une inventivité cependant moins radieuse que jadis,
il revisite quelques mythes et rend hommage à sa mère :
« Ma mère
comblait les vides dans les lettres, lisait aux voisines ce qu’elles voulaient
entendre, des choses que l’auteur avait probablement oubliées et auxquelles il
aurait volontiers souscrit.
Ces improvisations constituaient une grande leçon pour moi. Comme je l’ai dit, elles établissaient la différence entre la fiction et la réalité, et montraient combien la réalité requiert la fiction pour être plus complète, plus belle, plus vivable. »
Ces improvisations constituaient une grande leçon pour moi. Comme je l’ai dit, elles établissaient la différence entre la fiction et la réalité, et montraient combien la réalité requiert la fiction pour être plus complète, plus belle, plus vivable. »
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