Pour d’incorrectes raisons, je suis allé au spectacle de
l’incorrect septuagénaire grognon quoique présumé chanteur : il invoque « Guillotin »
pour ceux qui sont responsables des problèmes d’approvisionnement en
électricité, demande aux cheminots de sortir et marmonne contre ses musiciens
intermittents.
Ce Murat si peu aimable ne revient pas aux rappels, peu
insistants d’ailleurs, et dévalorise ses qualités de créateur original à la voix
veloutée.
J’ai essayé de prendre quelques notes dans l’obscurité mais
je n’arrive pas à les relire, tant les mots sont emmêlés, à l’image d’une
diction proche de celle susurrante de Charlélie Couture.
Je retiens quelques thèmes : la mort (à couper), Noël, les
ruptures, quelques fleurs, et que « Montboudif
lui dit plus trop ».
Pourtant :
« C'en est bien
fini de l′éternel retour du blues
Je te présente mon chat
La nouvelle princesse of the cool »
Je te présente mon chat
La nouvelle princesse of the cool »
La musique prend le dessus et les paroles finissent en
petits cris inarticulés,
il chantonne, languide, et le plaisir vient quand on connaît
déjà la chanson :
« Frankie », « La pharmacienne d’Yvetot ».
Alors je suis allé pêcher sur le net quelques mots d'éternel adolescent
qui se calment sous des rythmes sympas.
« Mais que reste-t-il
des chansons
Que reste-t-il d’un amour
Ne reste-t-il qu’un prénom
Qui ne rime plus avec toujours ? »
A propos de sa chanson « Marylin et Marianne »
je
retiens plutôt une de ses déclarations:
« Je tète le rock
par Marylin et je tète l'Histoire de France par Marianne »
que les hermétiques paroles où il serait pourtant question
de Samuel Paty:
« Avant j'te
méprise
Avant faut qu'j'y
aille
Pas souvenir d'un seul
pêché
Avant Marylin
Nu au secret de l'eau
Avant Marianne
Sans penser y laisser
la peau »
Son 24° album se nomme « La Vraie Vie de Buck John »,
« J’aimerions
savoir
Où c'putain d'convoi
va passer
J'aimerions ce soir
Serait-il en train de prendre le chemin de Leonard Cohen, des fois ? Leonard Cohen qui ne fut pas du tout ce qu'un certain gauche semblait penser, finalement, par ignorance.
RépondreSupprimerOui, Marilyn et Hollywood vont du côté de Babylone, je crois. Ma maman et sa mère n'y voyait que... du feu, car au moment de faire, de voir, on ne sait pas ce qu'on voit, ce qu'on fait, c'est... après, quand on ose faire retour sur notre passé, sur le passé de nos vieux, qu'on voit ce que même eux, ils n'étaient pas en mesure de voir. Comment pourrait-on voir DANS ce qu'on est en train de vivre ? Pas possible. Je chercherai les chansons... peut-être, mais les chansons du passé.