dimanche 18 décembre 2022

Via Injabulo.

La fidélité de la MC 2 envers cette compagnie venue d’Afrique du sud a prévalu sur la doctrine du circuit court en matière culturelle et c’est tant mieux. 
Nous retrouvons la troupe illustrant le titre où apparaît le mot « joie » avec une énergie communicative pour célébrer leur culture aux rythmes affolants et renouveler les approches.
Le chorégraphe Marco da Silva Ferreira a réglé la première partie qui brièvement m‘a fait craindre le pire quand une danseuse esquisse quelques gestes dans le silence. 
Ce procédé devenu tellement ordinaire s’aligne sur des idées pas si nouvelles d’ailleurs de littérature sans phrases ou de peinture sans couleur.
Mais la danse sans son laisse vite la place à une troupe harmonieuse où les pieds agiles vont souligner le tempo d'une musique  revenue. Nous apercevons dans ces mouvements frénétiques, des souvenirs de Johnny Clegg et des scansions de mineurs en bottes.
Le décollement du tapis de sol avant l’entracte n’apparaît pas comme une facilité de mise en scène mais comme une occasion de danser encore autour de perspectives nouvelles tout en offrant une image originale et féconde. 
Dans la deuxième partie voulue par Amala Dianor l’ambiance est celle d’une boite de nuit pour laquelle les danseurs, venus avec leur glacière, se sont sapés. Le collectif convainc les individus même si au moment où la fumée et une lumière bleue arrivent sur le plateau, j’ai perçu une légère baisse de tension bien compréhensible tant l’intensité ne peut s’exercer sans cesse avec tant de force.

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