A 9 h,
nous prenons la direction de la Côte
saint André. L’envie d’un expresso nous incite à une halte à Sonnay, au café de la place. Nous nous
asseyons près de deux vieilles dames, il s’agit visiblement de copines
habituées à ce petit rendez-vous du dimanche matin.Peut-être un peu dures d’oreilles, elles n’hésitent pas à apostropher quatre papis de
leur connaissance installés au zinc,
passionnés du Tour de France, parlant fort et gênant leurs conversations. Et ils obtempèrent ! au grand
contentement de nos voisines obéies et satisfaites de nous montrer leur
ascendant sur ces hommes. Nous repartons, amusés. Nous passons Serrières, Saint Julien
Molin Molette, Bourg d’Argental et atteignons Polignac. Ce village de
Haute Loire se repère de loin grâce à sa forteresse juchée
sur une butte volcanique. En léger contrebas de la place principale un parking
offre aussi l’avantage d’un emplacement avec table et bancs idéal pour notre
pique-nique. Nous le squattons le temps de notre repas, mangeons bien assis
face à un beau paysage et au va et vient clairsemé des passants. Ainsi deux
jeunes filles scouts dégourdies poussent la grille du cimetière mitoyen à la
recherche d’un point d’eau pour remplir leurs gourdes et celles de leurs amies.Polignac organise aujourd’hui une course cycliste dans le
cadre de la fête du village. Une oriflamme se pavane devant l’église, là où les
organisateurs se sont installés pour pointer ou ravitailler les sportifs,
certains s’hydratent à côté à l’ombre des arbres. Nous buvons notre petit café au bar restaurant des
terrasses à l’intérieur. Deux randonneurs sur le chemin de Compostelle
s’attablent peu après notre arrivée : ils portent de gros sacs, des tapis
de sol et des bâtons de marche.Avant de repartir, nous effectuons l’ascension jusqu’à la
forteresse, uniquement pour le panorama car nous n’avons pas envisagé de visite
longue dans notre planning d’aujourd’hui. Nous franchissons aussi le seuil de
l’église, dans laquelle nous nous efforçons de voir la fresque de l’abside avec
diablotins et enfer à moitié effacés, en vis-à-vis du paradis.Fin de notre pause, nous remontons en voiture pour gagner
Aurillac, via Yssingeaux et Murat à travers la campagne auvergnate et son
habitat modeste sans cachet particulier. Je gère de mieux en mieux le GPS de
notre voiture récente même si quelques mystères persistent. Radio M puis Totem
nous ravissentLorsque nous arrivons à
AURILLAC, nous découvrons une ville endormie, comme désertée. Est-ce
parce que c’est dimanche ? Est-ce à
cause des vacances ? Problèmes économiques ? En tous cas, magasins
(ça c’est normal), bars, Office du tourisme affichent porte close. Nous pensons à Saint
Gaudens…
Alors nous nous replions sur SANSAC de MARMIESSE, rejoindre notre hébergement retenu pour deux
nuitées. S. nous y attend en compagnie de son jeune chiot tout fou Tino. Sa
maison se situe entre la route et un bois derrière lequel se trouve une
exploitation agricole, dont la musique lointaine des clochettes des animaux
nous parvient. Notre hôte a construit
une cabane dans son bois pour son
petit-fils, adulte aujourd’hui, puis l’a adaptée pour la louer. Le chalet sur pilotis se compose désormais d’un escalier
menant à un balcon équipé de table ronde, avec un point d’eau extérieur. La
chambre de 9 m2
dispose essentiellement d’un lit qui emplit l’espace, d’un petit frigo et
d'une table de jardin en métal, quant à la décoration bien en lien avec le style
petite cabane, elle apporte une ambiance de conte de fée et de nid douillet.Comme la place manquait pour une salle de bain, la solution
consista à utiliser la bûcherie à l’extérieur, de plain-pied, de poser une douche simple à
l’italienne un lavabo et des toilettes sèches, le tout avec goût. L’empilement de bûches débitées, constitue des cloisons sans aucun joint entre
elles, qui laissent filtrer l’air et un peu de lumière sur les côtés, mis à part
côté douche et porte. Sur les bons conseils de S., et après notre installation,
nous partons en fin d’après-midi pour la presqu’île de Puech des Ouilhes distante de quelques kilomètres mais requérant
quand même la voiture. Quand nous arrivons, l’endroit sympa se dépeuple peu à peu à mesure que l’heure
avance ; nous ne rencontrons aucune
difficulté à trouver un stationnement dans le parking gratuit du site. Le Puech
des Ouilhes se traduit par la montagne des moutons.(?) Il offre des
aménagements balnéaires autour d’une retenue d’eau due à un barrage hydro-
électrique. Parmi eux, une passerelle conduit à une île dotée de bancs en bois
face à l’eau et au soleil, spot idéal de bronzette, des familles préfèrent l’option pique-nique ou détente sur l’herbe à
l’ombre des arbres. Un espace réservé et clos dans le plan d’eau donne des
garanties de sécurité car la baignade y est surveillée comme dans une piscine.
Et puis, nous apprécions le sentier pédestre sur pilotis de 1.6 km, sous les arbres qui
permet un circuit au bord de l’eau, autour de la presqu’île. Pour les amateurs, il existe un petit port
pratique pour les pécheurs et le jet ski, quant au club nautique d’Aurillac, il propose ses
activités : voiliers, barques électriques, paddles, planches à voile,
catamarans, dériveurs, pédalos, canoës : enfin, un camping fournit un lieu
paisible de vacances, à proximité de structures récréatives adaptées à tous les
âges. Un snack « Le Nautilus »
ne désemplit pas, goûter, apéro, puis diners tentent un public désireux de
profiter de la douceur du temps. C’est notre cas, et après réservation, nous
accédons à une des tables en
terrasse : spritz, gambas ou pièce de bœuf frites salade, un verre de vin
rosé Terre de lave composent notre
menu. Nous discutons avec nos voisins, un couple avec un chien sympa et gourmand,
le lieu se vide progressivement, l’heure est belle, la température idéale.De retour, nous
apprécions notre cabane parmi les arbres : elle sent bon le bois, les sonnailles discrètes
d’un troupeau de moutons et un autre de vaches nous parviennent dans la nuit.
Un petit nid douillet qui fait rêver dans un lieu paisible. Merci.
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