mercredi 7 décembre 2022

Aurillac # 1.

A 9 h, nous prenons la direction  de la Côte saint André. L’envie d’un expresso nous incite à une halte à Sonnay, au café de la place. Nous nous asseyons près de deux vieilles dames, il s’agit visiblement de copines habituées à ce petit rendez-vous du dimanche matin.
Peut-être un peu dures d’oreilles, elles  n’hésitent pas à apostropher quatre papis de leur connaissance  installés au zinc, passionnés du Tour de France, parlant fort et gênant leurs conversations. Et ils obtempèrent ! au grand contentement de nos voisines obéies et satisfaites de nous montrer leur ascendant  sur ces hommes. Nous repartons, amusés.
Nous passons Serrières, Saint Julien Molin Molette, Bourg d’Argental et atteignons Polignac.
Ce village de Haute Loire se repère de loin grâce à sa forteresse
juchée sur une butte volcanique.
En léger contrebas de la place principale un parking offre aussi l’avantage d’un emplacement avec table et bancs idéal pour notre pique-nique.
Nous le squattons le temps de notre repas, mangeons bien assis face à un beau paysage et au va et vient clairsemé des passants. Ainsi deux jeunes filles scouts dégourdies poussent la grille du cimetière mitoyen à la recherche d’un point d’eau pour remplir leurs gourdes et celles de leurs amies.
Polignac organise aujourd’hui une course cycliste dans le cadre de la fête du village. Une oriflamme se pavane devant l’église, là où les organisateurs se sont installés pour pointer ou ravitailler les sportifs, certains s’hydratent à côté à l’ombre des arbres.
Nous  buvons notre petit café au bar restaurant des terrasses à l’intérieur. Deux randonneurs sur le chemin de Compostelle s’attablent peu après notre arrivée : ils portent de gros sacs, des tapis de sol et des bâtons de marche.
Avant de repartir, nous effectuons l’ascension jusqu’à la forteresse, uniquement pour le panorama car nous n’avons pas envisagé de visite longue dans notre planning d’aujourd’hui.
Nous franchissons aussi le seuil de l’église,
dans laquelle nous nous efforçons de voir la fresque de l’abside avec diablotins et enfer à moitié effacés, en vis-à-vis du paradis.
Fin de notre pause, nous remontons en voiture pour gagner Aurillac, via Yssingeaux et Murat à travers la campagne auvergnate et son habitat modeste sans cachet particulier. Je gère de mieux en mieux le GPS de notre voiture récente même si quelques mystères persistent. Radio M puis Totem nous ravissent
Lorsque nous arrivons à AURILLAC, nous découvrons une ville endormie, comme désertée. Est-ce parce  que c’est dimanche ? Est-ce à cause des vacances ? Problèmes économiques ? En tous cas, magasins (ça c’est normal), bars, Office du tourisme affichent porte close. Nous pensons à Saint Gaudens…
Alors nous nous replions sur SANSAC de MARMIESSE, rejoindre notre hébergement retenu pour deux nuitées. S. nous y attend en compagnie de son jeune chiot tout fou Tino. Sa maison se situe entre la route et un bois derrière lequel se trouve une exploitation agricole, dont la musique lointaine des clochettes des animaux nous parvient. Notre hôte  a construit une  cabane dans son bois pour son petit-fils, adulte aujourd’hui, puis l’a adaptée pour la louer. Le chalet sur pilotis se compose désormais d’un escalier menant à un balcon équipé de table ronde, avec un point d’eau extérieur.
La chambre de 9 m2 dispose essentiellement d’un lit qui emplit l’espace, d’un petit frigo et d'une table de jardin en métal, quant à la décoration bien en lien avec le style petite cabane, elle apporte une ambiance de conte de fée et de nid douillet.
Comme la place manquait pour une salle de bain, la solution consista à utiliser la bûcherie à l’extérieur, de plain-pied, de poser une douche simple à l’italienne un lavabo et des toilettes sèches, le tout avec goût. L’empilement de bûches débitées, constitue des cloisons sans aucun joint entre elles, qui laissent filtrer l’air et un peu de lumière sur les côtés, mis à part côté douche et porte. Sur les bons conseils de S., et après notre installation, nous partons en fin d’après-midi pour la presqu’île de Puech des Ouilhes distante de quelques kilomètres mais requérant quand même la voiture.
Quand nous arrivons, l’endroit sympa se dépeuple peu à peu à mesure que l’heure avance ;  nous ne rencontrons aucune difficulté à trouver un stationnement dans le parking gratuit du site. Le Puech des Ouilhes se traduit par la montagne des moutons.(?)
Il offre des aménagements balnéaires autour d’une retenue d’eau due à un barrage hydro- électrique.
Parmi eux, une passerelle conduit à une île dotée de bancs en bois face à l’eau et au soleil, spot idéal de bronzette, des familles préfèrent  l’option pique-nique ou détente sur l’herbe à l’ombre des arbres. Un espace réservé et clos dans le plan d’eau donne des garanties de sécurité car la baignade y est surveillée comme dans une piscine.
Et puis, nous apprécions le sentier pédestre sur pilotis de 1.6 km, sous les arbres qui permet un circuit au bord de l’eau, autour de la presqu’île. Pour les amateurs, il existe un petit port pratique pour les pécheurs et le jet ski, quant au club nautique d’Aurillac, il propose ses activités : voiliers, barques électriques, paddles, planches à voile, catamarans, dériveurs, pédalos, canoës : enfin, un camping fournit un lieu paisible de vacances, à proximité de structures récréatives adaptées à tous les âges.
Un snack « Le Nautilus » ne désemplit pas, goûter, apéro, puis diners tentent un public désireux de profiter de la douceur du temps. C’est notre cas, et après réservation, nous accédons à une des  tables en terrasse : spritz, gambas ou pièce de bœuf frites salade, un verre de vin rosé Terre de lave composent notre menu. Nous discutons avec nos voisins, un couple avec un chien sympa et gourmand, le lieu se vide progressivement, l’heure est belle, la température idéale.
De retour, nous  apprécions notre cabane parmi les arbres : elle  sent bon le bois, les sonnailles discrètes d’un troupeau de moutons et un autre de vaches nous parviennent dans la nuit.
 

1 commentaire:

  1. Un petit nid douillet qui fait rêver dans un lieu paisible. Merci.

    RépondreSupprimer