Les doutes sont féconds quand des textes de Raymond Devos
traversant les époques sont repris avec élégance par le chanteur,
l'écrivain
N’écoutant plus guère France Inter, je n’avais plus de
nouvelles du chroniqueur ; à l’Hexagone de Meylan - pas à la MC2 - pendant
une heure et demie, je le retrouve jouant parfaitement avec le public, toujours
prêt à faire trop de grimaces et forcer sur les exclamations, mais on aime ça
parce que la poésie, une grande variété de rires sont parfaitement dosées.
L’absurde, le cocasse, la folie de Devos lui vont parfaitement jusqu’aux jeux
de music-hall avec scie musicale, marionnette et pianiste complice.
Quelques séquences
appellent plutôt la nostalgie quand il est question de "main de ma sœur dans la
culotte d’un zouave" ou de belle-mère.
Mais planter un clou peut prendre une
dimension métaphysique souriante, et le fameux sketch du rond-point n’offrant
que des sens interdits permet de mettre des mots sur nos désarrois.
Les mots en jeu sont bienfaisants : son chien parle, le
car pour Caen part à et quart, la voisine du dessus enlève ses dessous, et pour
éviter la hausse du prix de l’essence il vaut mieux n’en prendre que 15 €. Plus
que jamais, il fait bon rire, sans le remord d’avoir kiffé à une vacherie,
jamais méchant, sans être mièvre ; au rappel, le public conquis chante « Je
hais les haies, je hais les murs qui sont en nous ».
Nous
restent en tête les premières notes du Clown de Giani Esposito qui ouvre et
clôt le spectacle :
« S'accompagnant
d'un doigt
ou quelques doigts
le clown se meurt »
ou quelques doigts
le clown se meurt »
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