dimanche 11 octobre 2020

Stance II / Dentro. Catherine Diverrès.

Premier spectacle d’une saison enmasquaillée : une silhouette noire sur fond noir s’anime au bout d’un moment, sa main accroche l’œil d’un projecteur solitaire.
Venant d’émerger tout juste du livre de Carrère, « Yoga », je me dis que la danse est une bonne source de méditation, et dans le prolongement de mes photographies de vacances, je persisterais volontiers à vouloir saisir les belles postures qui s’enchainent, fuyant à toute vitesse.
Je ne me souvenais pas d’avoir été enthousiaste à ce point lors du dernier passage de la chorégraphe à la MC2http://blog-de-guy.blogspot.com/2020/01/jour-et-nuit-catherine-diverres.html .
Cette fois assis au premier rang, nous percevons l’implication totale de la soliste et des duettistes qui se partagent l’heure, d’abord sur un poème de Pasolini (La terra di lavoro) dont je ne peux retrouver la traduction, puis sur un texte espagnol. Le silence est fort après quelques notes ténues de piano et des bruits de mécanique. 
La remarque sera bénigne concernant la personne créditée comme costumière qui n’a pas eu beaucoup de travail pour t-shirts noirs, pantalons noirs et robe noire.
La rencontre des deux danseurs est belle et remarquable la soliste dans un exercice toujours périlleux sur des musiques peu liantes. Solitude et tendresse se traduisent dans des mouvements à la fois retenus et explosifs que des critiques comparent à des calligraphies alors que cette forme d’écriture se fait dans une fluidité qui me semble fugace s’excusant presque.
Des pieds nus jouent dans les cercles d’une lumière insaisissable et parcimonieuse, les tensions s’affrontent à l’harmonie ; à la sortie de la salle Rizzardo nous rallumons nos écrans.       

1 commentaire:

  1. Une minute de silence pour les costumières en tous genres, qui voient leur travail réduit à un service minimum tout à fait indigent par les temps qui courent.
    Fin de râle pour aujourd'hui.

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