50 ans après, j’en arrive à douter de mon plaisir
d’alors : le flash d’humour trash que fut ce palmé de Cannes m’a tellement paru, aujourd’hui, macho et vieilli,
du coup: me also! Défraichi.
Ah oui, « Lèvres en feu » mettait de l’émoi chez les mâles, mais ses rigidités
n’excuseraient pas aujourd’hui les humiliations qu’elle a dû subir.
On a bien voulu à l’époque voir une farce antimilitariste
mais la guerre, de Corée, ne m’a semblé qu’un arrière plan d’un terrain de jeu
potache valorisant la décontraction US qui ne nuit-pas-bien-sûr-à-son-efficacité, autour d’un groupe soudé par le poker, attaché à son football américain et au
golf avec pour seule ambition d’apprendre à servir le Martini à l’autochtone de
service.
Cette suite de sketchs dont ne subsiste qu’une bande
son décalée et enjouée à propos de la « Mobile Army Surgical Hospital » (unité
chirurgicale de campagne) était-elle meilleure que les frenchies pochades des Charlots ou Jean Lefebvre méprisées par la critique
d’alors ?
Les conformismes de groupe m' insupportent décidément toujours
autant et a-t-il fallu tant d’agressivité des féministes pour que des
comportements d’hommes des années 70 nous paraissent inadmissibles aujourd’hui
tels qu’ils sont montrés dans la scène mythique (?) de la douche où la troupe
vérifie si l’infirmière est une vraie blonde?
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