vendredi 30 octobre 2020

Le Postillon. N°57. Automne 2020.

L’organe des décroissants technophobes estime sans doute que les élections municipales qui se sont déroulées depuis leur dernière parution
ne sont pas si importantes puisqu’une place minimale leur est réservée.
Pourvu qu’ils puissent critiquer: ils soulignent que Piolle a été élu avec moins d’électeurs qu’en 2014, mais qu’il soit permis de critiquer leur annonce de «  la fin du mythe démocratique »; les « alternatifs » vers qui vont leurs préférences n’offrant pas d’horizon convaincant à en juger par leurs méthodes et même leur façon de s’exprimer, avec cette dérision partagée par tous les extrémistes dans l’air du temps qu’ils s’emploient à vilipender par ailleurs.
Il y avait de quoi écrire sur la fin du PC à la mairie de Fontaine, la vague écologiste et tant d’autres évolutions du paysage politique local.
Ils font part des péripéties concernant la direction de la Métro mais restent anecdotiques, alors que des déclarations fortes de l’ancien maire de Saint Martin le Vinoux ont pu porter bien au-delà du vocabulaire techno de Mongaburu et ont compté dans le désaveu qui s’est attaché à la personne du « vice président au Défi climatique ». C'était la déclaration:" pourquoi Mongaburu ne peut pas être président de la Métro" dont la loyauté était mise en doute.
Les rédacteurs jouent avec l’expression « un monde d’avance », eux qui préfèrent le Tour de France à la mode 1920. Ils débusquent le ridicule de la nov’ langue en inventant de nouvelles délégations lors de l’installation de conseils municipaux dans la lignée de celles qui sont nées récemment : à « la vitalité de proximité », «  à la fraîcheur », alors pourquoi pas une adjointe aux « réveils difficiles » ou  aux « défis transitoires »…
L’article à propos des jardins de Saint Martin le Vinoux à la place desquels vont être construits des immeubles ne justifiait pas un titre parodique à la façon de Saint Exupéry pendant la guerre d’Espagne : « On fusille ici comme on déboise… » bien qu’un texte extrait de « Terre des hommes » donne de la profondeur au reportage où l’empathie avec un jardinier de 95 ans contraste avec le mépris du reporter à l’égard du maire actuel de la commune. 
« Celui qui ne soupçonnait pas l’inconnu endormi en lui, mais l’a senti se réveiller une seule fois dans une cave d’anarchiste à Barcelone, à cause du sacrifice, de l’entraide, d’une image rigide de la justice, celui-là ne connaitra plus qu’une vérité : la vérité des anarchistes. Et celui qui aura une fois monté la garde pour protéger un peuple de petites nonnes agenouillées, épouvantées, dans les monastères d’Espagne, celui-là mourra pour l’Eglise. »
Ayant mis en cause la gouvernance de la prison de Varces dans un article précédent, le journal  de 20 pages à 3 € profite de la réponse de la directrice pour insister sur les dysfonctionnements de l’institution carcérale et dans un autre compte-rendu met en lumière des pratiques anciennes valant un procès à des surveillants qui confisquaient des téléphones pour les revendre.
Il ne suffit pas de répéter qu’on ne parle jamais en bien des quartiers difficiles quand quelques rappeurs du quartier Mistral tiennent à renforcer une image défavorable bien que soit valorisé dans un article le dévouement des enseignants d’Anatole France. Le site « Snif 38 » livre depuis là bas au moyen de Snapchat où se commercialisent shit, coke ou pronostics de courses de chevaux puisque les messages s’effacent au bout de quelques minutes. 
Les journaleux anonymes persistent à titiller le maire de Voiron ou la com’ de Piolle que ça en devient routinier comme leurs attaques contre l’industrie des puces électroniques qui utilisent trop d’eau ou lorsqu’ils considèrent comme du flicage les moyens utilisés pour tracer le devenir des déchets ou le dispositif « Cliiink » incitant à recycler les bouteilles. 
Leur méfiance envers les ondes émises par les antennes est plus étayée lorsqu’elle est illustrée par le combat d’un habitant de la rue Thiers qui a moins d’hyper tension et d’acouphènes depuis qu’il a occulté le paysage avec des rideaux de protection. Les conditions de travail au CEA ou à ST ne sont pas aussi clean qu’on pourrait l’imaginer après un témoignage lui aussi accablant d’un salarié qui raconte des faits pour certains datant cependant de 2013 : les process de  dépollution peuvent être dangereux.

 

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