dimanche 2 février 2020

White dog. Latifa Laâbissi.

Il y a tromperie sur la marchandise.
Nous avions bien lu qu’il était question du roman de Romain Gary, « Le chien blanc » qui « interroge sur la haine raciale » et que ce spectacle était de la danse.
Pendant une demi-heure quatre personnes tressent des cordes, tirent dessus, font des nœuds,  les défont, et puis se mettent à gesticuler, crier et retombent pour s’enfouir dans quelques paquets de macramé fluo. Ils portent une chasuble en jean et sourient nous montrant leurs dentitions dorées.
A défaut de commentaire plus laconique qui se résumerait à un sentiment de « foutage de gueule », je me réfère au journal de salle :
«  une lutte contre les assignations, une invitation à casser les codes, une fuite loin des identités et des genres ».
Ce ne sont pas les codes que la pièce nous a cassés, quant à la fuite c’était peut être la dernière solution raisonnable.
Le seul point positif est une durée d’une heure, égale au temps mis pour couvrir les dix kilomètres qui séparent ma maison de celle qui fut de la culture. La limitation à trente km/h est une promesse inatteignable.  
Je n’aurai pas perdu totalement ma soirée puisque j’ai appris ce qu’était un « lore » grâce à Wikipédia : « le lore, emprunt à l'anglais signifiant « folklore », « tradition orale », « diégèse », est l'histoire d’un univers de fiction ne constituant pas l’intrigue principale d’une œuvre. Ce terme est notamment utilisé dans le domaine des jeux vidéo. »
Voilà qui éclaire la note d’intention : « Un pas de côté, une fiction, une science-fiction pour entrer le temps d’une ronde, dans un lore sans folk à quatre corps… ».
On entend quand même quelques chiens : « Oua ! oua ! » Waf waf.

1 commentaire:

  1. Pas de chance, Guy.
    Tu as fait tout le chemin pour aller à la Macu, et tu as du subir ça...
    La lecture sur le stand du Square était peut-être une petite consolation ?
    Je crois que les "créateurs" sont atteints de la même maladie que les publicitaires de Kookaï quand ils ont défiguré le Pièta de Michelange sur une de leurs pubs.
    Ils se laissent séduire par leurs propres... élucubrations "performatives" pour annoncer la visée de leurs... méfaits, qu'ils appellent "création".
    C'est très affligeant, mais que faire quand on a tout fait pour achever son imagination, et qu'on a une histoire écrite de plus de 2000 ans derrière avec des piliers de personnes qui étaient de vrais créateurs avec de l'imagination ?
    Et puis, quand on se gargarise du matin au soir avec sa foi dans une idéologie qui trivialise et rapetisse l'Homme ?
    Comment veux-tu que quelque chose de.. grand émane de cela ?

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