samedi 8 février 2020

Mort à La Fenice. Donna Leon.

Je lis peu de polars en général, mais finalement quelques uns à condition qu’ils soient italiens.
L’auteure est américaine, son succès allemand et la récompense japonaise, Guido a bien aimé.
Bon, ce n’est pas « Mort à Venise », mais Venise est là, depuis La Fenice un des opéras des plus prestigieux où un chef d’orchestre vient d’absorber du cyanure avec son café.
« L'obscurité de la nuit dissimulait la mousse qui envahissait les marches du palais, le long du Grand Canal, faisait disparaître les fissures des églises et les plaques d'enduit manquantes aux façades des bâtiments publics. Comme beaucoup de femmes d'un certain âge, la ville avait besoin de cet éclairage trompeur pour donner l'illusion de sa beauté évanouie. »
L’écriture est agréable, et découpe les caractères finement sans avoir besoin d’accentuer les traits, genre détectives tellement atypiques qu’ils en deviennent banals.
« Brunetti, s’il avait été inscrit au même cours d’art dramatique, aurait été en train de travailler sa « manifestation d’émerveillement en présence d’un talent prodigieux. »
Ici, Brunetti, le policier, boit raisonnablement comme tout le monde, est marié, père de deux adolescents, ne s’affole pas, bien que sa hiérarchie soit pressante, comme il se doit.
« Paola, dit-il en écartant le journal pour la voir, si je n’étais pas marié avec toi, je divorcerais pour t’épouser ».
L’enquête avance sans en avoir l’air et si des indices laissent deviner un dénouement qui ne fait pas le malin, nous restons jusqu’à la fin.

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