Mon auteur préféré avait inauguré récemment chez Gallimard
la collection « tracts » :
Le vieux bougon est en forme et replace la question
écologique dans le temps long:
« L’occidental se
cherchait au ciel ; il s’est cherché ensuite dans son semblable ; il
se cherche à présent dans le chimpanzé - au risque de s’y reconnaitre »
Je crois bien deviner le médiologue qui a beaucoup travaillé
sur le fait religieux, sous les traits d’un « survivant
goguenard de la libre-pensée », lorsqu’il voit dans les rites des
verts quelques traits d’un « opium du peuple » avec ses processions,
ses mécréants et ses hérétiques, ses pratiquants, ses casuistes, et autres
carriéristes, voire « le abêtissez-vous pascalien », lorsque « nos plus hautes autorités se font
vertement tancer, tête baissée, par une austère et sévère adolescente. »
Si bien qu’ « il devient clair que l’adulte est
aussi une espèce menacée, en proie au doute et au stress, mais dont la
sauvegarde, dans le cadre de l’étude et de la sauvegarde des primates, serait
sur le point d’être prise en charge, bonne nouvelle, par la World Wild Fund for
Nature, la WWF( en collaboration avec la fondation Albert 1° de Monaco) »
Pour persister dans le sourire, il fait bon de se sentir
moins « bête », au moment de l’accumulation des paradoxes quand « la tour de verre appelle la hutte en
bois » et que « le
civilisé à prothèses se coiffe d’un chapeau de paille ». Ses balayages historiques sont très parlants lorsque
les artistes annoncent les temps à venir, passant des espérances aux rouges
horizons aux réalités des ciels rougis d’incendies :
« On ne se guérit
d’un académisme, n’est-ce pas, que par un autre.
Après un trop de
Verbe, un trop de Corps. »
Dans la cadre de mes apprentissages se rajoute le mot
« œkoumène » : terre habitée.
Et « rezzous » : « troupe armée pour
faire une razzia » appliqué aux collégiens visiteurs captifs de centres
d’art contemporain.
Pour la précision le terme « milieu »
interdépendant, convient mieux qu’« environnement » entourant
un îlot.
La tentation était forte de citer encore et encore tant me
charme son style, mais la phrase de Voltaire « il faut cultiver notre jardin » conviendra pour
conclure, un verre de vin à la main. Le terroir a besoin du viticulteur.
En tant que personne encline par moments à des phrases lapidaires, je n'apprécie pas forcément les phrases lapidaires de Régis. La phrase sur l'homme qui SE cherchait dans le ciel, pour ensuite SE chercher chez son semblable, pour avoir peur de SE retrouver chez le chimpanzé, et bien, il me semble que ça fait beaucoup de... SE.
RépondreSupprimerC'est une chose de SE chercher au ciel, et autre chose de chercher Dieu au ciel.
Régis... continue-t-il à SE chercher ?