Je pensais me rafraichir après quelques spectacles bouffis de
prétentions vus au chef lieu en revenant vers une valeur patrimoniale en
la salle communale, hélas j’ai été vite lassé.
Oui, les « petits
en ont gros » et quand « on
en a gros sur la patate on n’a pas la frite » mais l’arrivée d’un curé
en soutane, arrivant de l’étranger (Lyon), fut-il joué par le complice Arbona
n’ajoute rien à l’univers du bougon paysan matheysin.
Il y a bien l’instit à la retraite vivant dans le gite
attenant et qui picole comme tout un chacun, mais le neveu simplet a beau jouer
le jeu de la vérité en rimant façon « poil au menton », il ne peut
m’arracher un sourire, d’autant plus que Papagalli que j’apprécie comme acteur
est presque tout le temps dans le registre de la colère. Il est accablé le plus
souvent, « nom de Gu ! » à l’instar du nouveau curé qui aurait
pu permettre quelques variations à la farce, comme lors du spectacle précédent.
Les téléphones portables ont beau avoir envahi un univers
disparu, ce type d’humour a vieilli avec son sujet. Quand le neveu solitaire sollicite qu’on l’appelle sur son "tactile", la scène aurait pu avoir plus de force si l’acteur jouant
le délirant ne sollicitait pas des rires gênants avec force grimaces et langue
pendante.
Que veux-tu ? La mode est aux divertissements avec quatre cuillères à soupe de cannelle dedans.
RépondreSupprimerLa caricature prend le relais là où la pensée est frileuse, ou fait même défaut.
Je me console dans mon gros livre sur la Rome antique, en voyant que nos ancêtres avaient déjà vécu les mêmes choses, sans notre technologie, certes, mais... les mêmes caricatures, la même frilosité de la pensée.
Ça décourage vachement d'aller au spectacle d'un côté, mais d'un autre... ça encourage à monter ses propres spectacles pour même jouer ce qu'on a envie de voir, que d'autres n'osent pas, ou plus, faire.
Pourquoi se contenter d'être spectateur (de sa vie) quand on peut être acteur ?