Je me suis bien marré !
Depuis le temps que je voulais assister à un spectacle du
plus dauphinois des ritals, espérant l’écouter au cœur de la terre dauphinoise
au Grand Lemps, à Chimilin ou au Pin, c’est au théâtre de Grenoble que j’ai
apprécié le florilège de ses spectacles antérieurs.
Moins agricole que prévu, il « mouve très bien son body »
au profit d’une association d’entraide aux malades du cancer(ACSSE), où il
donne de sa personne.
Nous ne percevons pas les coutures dans des reprises des
morceaux de « On a beau dire c’est le contraire », « Les maracas
de Chihuahua », « Négociant en vain », « Agaceries »,
« Manger pour ne rien dire » : le spectacle est cohérent,
dynamique, varié.
Nous nous éclatons à des calembours calamiteux, sourions à
des jeux de mots qui s’effacent vite pour aller vers des observations
« bien vues », apprécions un gnocchi mimé par celui qui chope si bien
les expressions populaires. Tout y passe : la coquille Saint Jacques
perdue dans une assiette d’un mètre carré, les tongs, les clous « tête
d’homme », les endives, la "gros-mots-thérapie", l’infini… Une célébration de
l’amitié, du cubi de rosé, du barbecue (à prononcer à l’anglaise)…
Et si l’évocation de Céline Dion ou de l’art contemporain
sont convenus, ce n’est pas évident de tenir la promesse de faire rire au lever
du rideau en commençant par la
crise !
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