samedi 15 février 2020

Histoires de familles. Justine Levy & The anonymous project.

Qui n’a pas inventé depuis la terrasse d’un café des histoires, s'être fait un film à partir de passants, passantes, aperçus ?
Une centaine de photographies en couleurs, des kodachromes permettent à la fille de BHL d'imaginer les pensées secrètes d’hommes et de femmes posant devant l’objectif ; des américains, nous.  
Dans les années 60, on rentrait le ventre au moment où le petit oiseau allait sortir, mais bien que les images étaient alors plus solennelles, certaines sont coupées ou maladroites, mais rendues émouvantes ou drôles par le talent de l’écrivaine.
« Il m’a encore coupé la tête. Il dira Oh, mais que s’est-il passé, mais je le sais, moi, qu’il l’a fait exprès. Il m’offre un nouveau rouge à lèvres, je passe une heure à me farder les yeux et la bouche, il me suggère de porter le petit tailleur de nos vingt ans de mariage, il me pose, fleur parmi les fleurs, devant les mimosas, je suis une starlette, une jeune fille, je suis Jackie Kennedy, et voilà couic. »
Les registres sont variés, une mélancolie flotte derrière ces sourires invités ou chez les enfants quand une sincère contrariété transparait. Parfois des rêves s’inventent, de la douceur ou des rancœurs, de la littérature, de la vie.

1 commentaire:

  1. C'est fou, je sais que je suis incorrigible, mais quand je vois le mot "écrivaine", je ne peux pas m'empêcher de penser encore et toujours combien "vaine" est le féminin de "vain", et bon, c'est un qualificatif dont je me passerais bien, tellement la vanité est effroyablement triste à mes yeux en ce moment.

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