mardi 31 décembre 2019

Charlie hebdo 2018/2019. Pas vu, pas pris.

Bien vue la récapitulation de l’année "gilets jaunes" même si je n’ai pas compris le titre de l'album  2019 de Charlie: "pas vu pas pris".
Un cadeau utile pour rattraper mon infidélité installée à l’égard du titre emblématique.
J’ai aimé ne pas aimer  certains dessins où parmi 500 d’entre eux, l’accumulation d’organes génitaux peut lasser.
Jésus en couverture qui soulève une couille pendante devant son œil torve semble mis en exergue pour atténuer l’idée désormais attachée à Charlie, d’être un pourfendeur exclusif de l’islamisme, ils peuvent aussi tirer sur l’ambulance conduite par Barbarin.
Les yeux énucléés de gilets jaunes peuplent les 190 pages, mais ceux-ci ne bénéficient pas forcément de la bienveillance à leur égard qui s’est emparé de tous ceux qui avaient oublié la France des méprisés rendus trop souvent à leur caricatures de beaufs.
Le classement par mois ponctués d’éditos restitue une actualité qui apparait anecdotique avec le recul d'une année, en regard des préoccupations écologiques prioritaires chez Charlie : coupe du monde de foot féminin, Balkany, Notre Dame, les élections  européennes…
J’ai apprécié les décalages : Daech qui s’essaie à un debreafing après une défaite :
« On a peut être manqué de pédagogie ! »
J'ai retrouvé leur subtilité au second degré, à moins que ce ne soit un autre, lors d’une rencontre Macron/Xi Jingping, quand c’est le leader chinois qui dit :
«  Il faut que je vous parle des droits de l’homme. »
Par contre au moment de la disparition de Tomi Ungerer, auteur des célèbres "Trois brigands", ceux-ci sont dessinés avec la binette du président de la République, de son ministre de l’intérieur et  celle de Benalla, ils auraient pu figurer dans des tas d’autres publications populistes. Sur ce thème devenus quatre, les brigands dévalisant la diligence des finances publiques siglés Google, Apple, Facebook Amazon sont moins convenus à mon goût.
Quelques brèves sont bonnes :
«  Le cannabis pourrait être la solution à la maladie de Parkinson. Le seul problème ça va être pour rouler les joints. »
Et leur regard lors de reportages est toujours original que ce soit dans une manif d’enseignants, un tribunal, une réunion de « déclinistes » ou à La FIAC… Le décryptage du sociologue « Padevague » concernant le terroriste du marché de Noël de Strasbourg est bien vu.

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