lundi 23 décembre 2019

It Must Be Heaven. Elia Suleiman.

Le  cinéaste palestinien vivant en Israël nous emmène en de beaux plans géométriques de Nazareth à New York et Paris (vide).
Impavide, sous son canotier, il fume, boit et regarde un monde où les femmes sont jolies, les policiers omniprésents. Lunaire, son pays n’existe pas et lui semble si lointain quand il regarde ailleurs.
 « Tout le monde boit pour oublier. Vous, les Palestiniens, vous buvez pour vous souvenir. »
Tout était déjà dans la bande annonce : le voisin chapardeur de citrons, le chauffeur de taxi qui offre la course au compatriote de « Rafat », les chars dans les rues de Paris, l’oiseau voulant se poser sur l’ordinateur, la concurrence pour avoir une chaise au bassin des Tuileries ...
L’absurde toucherait à la poésie me dit-on du côté de ceux pour qui ce réalisateur est « culte ». La première séquence est excellente avec un pope aux manières pas très orthodoxes, mais je suis resté indifférent à cet humour froid et silencieux que des critiques rapprochent de Tati décidément pas trop ma tasse de thé.

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