le dessinateur aux traits variés
et le scénariste qui sait donner vie aux reportages dans des
milieux n’appelant à priori ni le rebond inattendu, ni le fantastique, ni la
fresque épique.
Quoique chez les fous, où ils vont s’investir en proposant
un atelier de BD, il peut y avoir des surprises qu’ils ne cachent pas.
Ils entrent dans la « troisième population »,
celle des intervenants extérieurs qui viennent apporter quelque chose à la
première population, les patients, et à la deuxième, les moniteurs et les
médecins.
Nous suivons les deux compères plein d’humilité, dans la
clinique en milieu ouvert de la Chesnaie, et découvrons avec eux une démarche
thérapeutique où le personnel polyvalent déploie une belle énergie. Rien
d’idyllique, les souffrances sont là, mais un peu plus de liberté, de
responsabilité, de compréhension font du bien à tout le monde. Dans ce lieu où
« l’on fume beaucoup, on grille, on bédave, on clope, on tafe… on
crapahute, on traine des pieds, on flâne, on trépigne, on marche aussi »
chaque geste appelle à retrouver du sens : gérer de l’argent, croiser les
avis, respecter les autres, relativiser.
Respectant la confidentialité, ces 112 pages sont réalistes
avec un humour qui évite de se complaire dans une poésie qui éloignerait du
réel et par petites touches permet de mieux comprendre un fonctionnement qui
mériterait d’être dupliqué en d’autres lieux.
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