mercredi 11 décembre 2019

Lacs italiens 2019. # 3. D’un château l’autre

Une nuit satisfaisante n’empêche pas quelques péripéties pendant nos préparatifs :
- le grille-pain fait disjoncter l’électricité mais Marzio, contacté par téléphone se montre tout à fait réactif et arrive à 8h du matin en moto pour tout réinstaller à la cave
- la cafetière chute et répand le café dans toute la cuisine
- nous nous trompons de trousseau de clés pour sortir la voiture du garage.
Bref, vers 9h nous quittons notre appartement aux installations historiques pour parcourir une petite distance jusqu’à Cavernago, intéressante pour son castello Colleoni.  
En effet, il ne ressemble à rien de connu : murs en galets et briques, tours et créneaux du Moyen Age, aspect fortifié.
 Quelques ornements notamment à l’entrée tranchent par la blancheur de la pierre. 
Dans les douves asséchées courent des pintades criardes. Malheureusement  le château ne se visite pas, il semble appartenir à un particulier joignable par une sonnette et disposant d’une boite à lettres. Avec un peu de recul, on aperçoit quelques fresques extérieures  derrière l’enceinte dans les tons brique. Des dépendances ont été aménagées en habitations pour une population plus modeste. Derrière un portail clos s’étend le parc arboré du château  et un petit ruisseau chantant près duquel une oie farfouille dans ses plumes.
Le sieur Colleoni, général vénitien du XIV° siècle, possédait à quelques kms un autre château à Malpaga, lui aussi non visitable mais dont on aperçoit les caractéristiques extérieures  d’un château fort  à pont levis  malgré des transformations, des remparts et la présence d’une loggia à arcades  annonçant le tournant vers des bâtiments moins défensifs et plus agréables. Le lieu sert aujourd’hui à des festivals sur des « fiabe » (contes de fées) donnés en costumes, se loue pour des fêtes ou des mariages. Malpaga semble désert  avec son église au pavement récent, ses entrepôts, sa mairie et son gîte pour  « nobles voyageurs ». Seuls quelques papis discutent sur un banc à l’entrée du parking, Les mises en garde contre les voleurs collées sur les arbres paraissent pour l’heure incongrues.
Le circuit nous entraine ensuite vers Caravaggio, ville natale du célèbre peintre, à travers des paysages toujours aussi plats, où poussent maïs et riz. 
Nous nous garons Via Carlo un peu à l’extérieur du centre plutôt piétonnier, dans un emplacement blanc certifié approprié par une  riveraine.
Rapide visite  d’une chapelle dédiée à Sainte Elisabeth puis visite plus sérieuse de la chiesa dei Santi fermo e rustico : nous  allumons un cierge électrique, hommage à M. face à la chapelle  de Saint Antoine. 
L’église à l’intérieur ne peut rivaliser avec Santa Maria Maggiore  de Bergame, même si un sacristain attire notre attention sur l’une des chapelles latérales nous l’éclairant pour qu’on puisse voir les fresques, avant de nous pousser vers la porte pour fermer.
C’est lundi et la ville semble vidée de ses habitants : beaucoup de magasins fermés, peu de restaurants en vue ou ouverts.
 Renseignements pris après quelques errances, nous hésitons à rentrer dans le ristorante "Tre re" indiqué près de la gare sur le chemin du sanctuaire (viale papa Giovanni XXIII, 19) dont l’apparence nous parait bien chic. Excellente surprise ! Les repas sont servis dehors dans un joli cadre pour 11 € : « verdure » à volonté au buffet, premier plat (pâtes à l’arrabiata ou pesto, ou soupe) second plat (osso bucco ou côtelette vitel tono ou escalope milanaise) café vin blanc et rouge + service et couverts compris ! Imbattable et bon ! D’ailleurs l’albergo est fréquentée, le service efficace.





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