mardi 30 avril 2019

Vercingétorix & Bonaparte.

Vercingétorix. Adam Convard Vignaux Bourdin.
« L’histoire est écrite par les vainqueurs », la formule serait de Brasillach, en tous cas César avec sa « Guerre des Gaules » est la source principale de la documentation concernant son adversaire valorisé pour accroitre sa propre gloire.
La version chez Glénat de 2014  concernant le vainqueur de la bataille de Gergovie défait à Alésia est intéressante. Les dessins classiques, dynamiques, sont adossés à des informations faisant le tri entre des évènements avérés et la légende (Vercingétorix en arme lors de sa reddition), voire des ajouts scénaristiques (femme enceinte du chef arverne tuée à Gergovie) que j’ai appris à cette occasion. Le champion de l’unité nationale était mû sans doute davantage par le souci de renforcer son autorité sur sa tribu que par des préoccupations nationalistes datant du XIX°siècle. Des allusions à des épisodes de cannibalisme pendant le siège d’Alésia ne sont pas cachées, pas plus qu’ils ne font l’objet de dessins se complaisant dans le « gore », l’ensemble ne manquant pas de têtes tranchées, ni de poitrines percées. Vercingétorix avait servi dans les armées de César mais il n’était pas forcément utile d’en faire le sauveteur de l’empereur lorsque celui-ci aurait risqué de mourir dans une tourbière de la Gaule belgique.
Bonaparte. Noël Simsolo Fabrizio Fiorentino. Jean Tulard.
Le journal « Le Monde » propose une série des grands personnages de l’histoire de France reprenant sous une autre couverture les albums de Glénat d’il y a quatre ans. Pour un bon prix (2,99 €) la contradiction est apportée aux opinions en vogue chez les chercheurs qui expriment, dans les colonnes du quotidien qui fut de référence, tout le mépris pour l’histoire événementielle et en particulier pour ceux qui personnalisent une époque. Il y a Charlemagne et Jeanne d’Arc dans la série, et plus d’un volume est prévu pour le célèbre corse. La documentation ne manque pas autour de l’Empereur dont il est passionnant de réviser le destin hors du commun qui peut donner plus sûrement le goût de l’histoire à des jeunes en formation que des tableaux statistiques. 
« Je veux vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde. Vous y trouverez honneur, gloire et richesses. Soldats d’Italie, manquez-vous de courage ou de constance ? »     

1 commentaire:

  1. C'est toi qui fais la remarque sur le révisionnisme du grand quotidien national ?
    Bien vu... Nous voulons des personnages hauts en couleur pour nous changer des statistiques. La foi dans les statistiques est un peu... desséchée et desséchante, je trouve. Et puis ça manque beaucoup de panache.

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